Léonard Vincent: «Les réfugiés érythréens fuient un pouvoir totalitaire»
L'exode des Érythréens fait moins parler que celui des Syriens : il est pourtant aussi massif. Toute une génération de jeunes gens fuient leur pays pour échapper à ce régime dictatorial qui impose un service militaire obligatoire. Dans son livre Les Érythréens, paru en poche chez Rivages, le journaliste et écrivain Léonard Vincent raconte le périple de ces « évadés ».
DepuisDepuis plus d’une décennie, des dizaines, voire des centaines d’Érythréens fuient chaque jour leur pays pour échapper à l’oppression politique, à l’absence de perspectives économiques et, par-dessus tout, au service militaire obligatoire qui prend sur son passage l'ensemble des hommes jusqu’à la quarantaine. Refusant de perdre leur jeunesse à servir un pouvoir totalitaire (certains en se battant, d'autres en construisant des barrages ou en balayant les routes pour des salaires de misère – les conscrits sont employés à toutes sortes de tâches), ils tentent le tout pour le tout afin de rejoindre l’Europe.