Europe Analyse

En Russie, des néonazis bien utiles à Vladimir Poutine

Le président russe et ses relais dans le monde ne démordent pas de leur récit : en Ukraine, Moscou affronte des nazis. Mais dans le pays, l’extrême droite radicale n’est pas inquiétée, du moins tant qu’elle sert le pouvoir. Comme aujourd’hui en s’élevant contre un Occident jugé décadent.

Nicolas Lebourg

Certaines idées reçues voudraient que l’extrême droite radicale soit apparue en Russie après la déstabilisation politique et économique provoquée par la chute de l’Union soviétique en 1991. En réalité, sa cristallisation remonte au début des années 1980, quand se diffusent des récits faisant des Russes les meilleurs descendants de la race aryenne. Issue de la nébuleuse Pamiat (« mémoire »), qui s’est fait connaître par une campagne affirmant que l’alcoolisme était le fruit d’un complot juif visant à organiser un génocide des Russes, l’Union nationale russe est fondée en 1990. 

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