Le procès de quatre hommes impliqués dans l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa vient de s'ouvrir à Moscou. Que faire face à un régime russe qui s'enfonce dans l'autoritarisme ? Alors que les petits partis d'opposition ont été démantelés, qu'un système de parti unique se met en place et que des opposants ou journalistes sont physiquement éliminés, quelques voix tentent encore de se faire entendre. Elles proviennent de l'ancienne dissidence soviétique. Rencontre avec plusieurs d'entre eux, dont Sergueï Kovaliov (photo).
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IlIl arrive que quelques grands crimes cachent tous les autres. C'est le cas en Russie où l'on constate une accélération sans précédent des agressions, des emprisonnements ou des « morts suspectes » d'opposants et de journalistes. Ce 17 novembre, s'est ouvert à Moscou le procès de quatre hommes officiellement impliqués dans l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, en octobre 2006. Bien sûr, il ne s'agit ni du commanditaire ni de l'exécutant du crime mais de personnages annexes. L'un des accusés est un ancien général du FSB (ex-KGB) ce qui permet un procès devant un tribunal militaire. Peine perdue, donc. Les responsables de Novaïa Gazeta, le journal où travaillait Anna Politkovskaïa, n'attendent rien de ce morne rituel.