International Note de veille

Elucubrations printanières autour de la reprise de l'économie mondiale

Le printemps donne des idées aux politiques et à certains médias: la crise serait bientôt finie. Barack Obama entrevoit des «lueurs d'espoir». De bons chiffres en provenance des Etats-Unis ou de Chine sont interprétés comme autant d'«hirondelles» ou de «petites pousses vertes» qui annoncent le retour d'une croissance encore plus vigoureuse. Pourtant, les économistes sont en très grande majorité dubitatifs. Le scénario en général retenu, le retour de la croissance mondiale pour 2010, n'a rien d'évident. Et une longue dépression, comme dans les années 1930, n'est toujours pas à exclure. Décryptage d'un buzz printanier sans fondement.

Mathieu Magnaudeix

Ça y est, la crise est finie. C'est le printemps, les oiseaux chantent, la nature s'éveille. Eh bien, sur le plan économique, c'est la même chose. Si si: tout va bien, nous dit-on. Le printemps est là. Plus besoin de s'inquiéter: des augures d'une reprise à venir ont été détectés, tout va bientôt repartir comme avant. Cette petite musique aux airs de prophétie autoréalisatrice, on commence à l'entendre depuis plusieurs jours, serinée comme un message rassurant par les grands de ce monde. C'est Barack Obama, le 10 avril, qui évoque des «lueurs d'espoir». C'est Dominique Strauss-Kahn, le président du FMI, qui prédit une «reprise au premier semestre 2010». C'est Christine Lagarde qui prévoit une croissance de 1% en 2010 en France...

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