Le Portugal en feu: chronique d’une tragédie annoncée
La forêt brûle. La forêt tue. 64 morts près de Leiria. Mais quelle forêt ? Celle que l'industrie papetière a imposée à un Portugal intérieur dépeuplé, déshérité, oublié. Un plan de réforme de 2005 demandait déjà un « nouveau paradigme ». La classe politique, aujourd'hui unanime dans le compassionnel, va-t-elle enfin sortir du déni ?
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Ce qu’il y a de plus étonnant dans l’épouvantable tragédie du Pédrogao Grande, c’est qu’elle ne se soit pas produite plus tôt, puisqu’il y a désormais plus de trois décennies que des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers d’hectares du territoire portugais sont consumés chaque été par le feu, pour des raisons identifiées de longue date (lire ici). Les responsabilités politiques sont multiples mais l’actuel chef du gouvernement socialiste, Antonio Costa, se distingue pour avoir, en 2007, comme ministre de l’intérieur, poussé un plan de protection de la forêt privilégiant le « combat » contre le feu au détriment de la prévention. Un choix de facilité mais funeste, au propre comme au figuré.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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