Etats-Unis: la «Tea party» peut-elle faire perdre les républicains?
D'abord, c'était une bonne surprise pour les républicains: un mouvement populaire, violemment opposé à toute intervention fédérale s'élevait contre le plan de relance d'Obama. Puis ils se sont aperçus que cette radicalité libertarienne restait minoritaire dans l'opinion et ne pouvait pas prétendre leur faire emporter les élections de mi-mandat.
AA deux mois des élections de mi-mandat, les républicains sont tentés de siffler la fin de la «tea party». L'étiquette, trop radicale, pourrait nuire aux candidats républicains lors des prochaines législatives de novembre 2010. De nombreux candidats aux primaires républicaines l'avaient pourtant emporté grâce au soutien de ce mouvement populaire libertarien né de l'opposition au plan de relance proposé par Barack Obama en février 2009. Mais sur le plan national, l'opposition des «tea partiers» à toute intervention de l'Etat fédéral – immédiatement dénoncée comme «étatiste» ou «collectiviste» – reste minoritaire: selon une étude récente, 18% des Américains déclarent s'identifier au mouvement; trop peu pour remporter une élection nationale.