Arménie : pour la « révolution de velours », la nostalgie n’est plus ce qu’elle était
Depuis le changement de régime en 2018, les déceptions et les inquiétudes se sont accumulées, liées notamment à la défaite devant l’Azerbaïdjan en 2020. Mais les critiques vont rarement jusqu’à regretter les temps anciens, corrompus et soviétisés.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
ErevanErevan (Arménie).– « Ça a été une période d’amour, je ne peux pas le dire autrement. » Les yeux de Hayk Mnatsakanyan se mettent à briller quand on lui demande ce qu’il a vécu pendant la « révolution de velours » qui, en 2018, a mis fin au régime en place depuis l’indépendance de l’Arménie en 1991. « Il y avait souvent des manifestations, mais là, tout le monde est descendu dans la rue, tellement le ras-le-bol vis-à-vis des autocrates qui menaient le pays était puissant : plus de 500 000 personnes dans un pays qui en compte deux millions et demi ! », raconte ce jeune entrepreneur dans le domaine de l’IT (Intelligence Technology), qui fait florès à Erevan.