Erevan (Arménie), envoyé spécial.– En février 2013, l’énergie et la créativité des mobilisations sociales, citoyennes, de la jeunesse arménienne étaient frappantes. L’élection présidentielle, où Serge Sarkissian briguait alors son second mandat, était sans enjeu. Les fraudes seraient massives, comme d’habitude depuis 1991 et la chute de l’URSS. Mais les mobilisations se succédaient, pour sauver le parc Mashtots, au centre d’Erevan, le cinéma en plein air « Moscou », à l’architecture moderniste des années 1960, ou les chutes de Trchkan, menacées par un projet industriel. Autant de sites qui importaient aux Arméniens mais qui se sont aussi révélés comme des occasions de défier les dirigeants corrompus d’un pays qui s’éternisait dans la triste réalité post-soviétique.
Aux sources de la révolution arménienne
La « Révolution de velours » qui a emporté le régime corrompu de Serge Sarkissian, fin avril début mai, est le fruit d’années de mobilisations de la société civile arménienne. Retour sur ce mouvement qui ne vient pas de nulle part et dit beaucoup de l’évolution des sociétés post-soviétiques.
Régis Genté
2 juin 2018 à 12h26