Des exilés burundais racontent leur pays en proie à la violence
Depuis que le président du Burundi Pierre Nkurunziza a décidé en avril 2015 de se faire réélire pour un troisième mandat théoriquement inconstitutionnel, il a réprimé toute l’opposition d’une main de fer, précipitant la fuite de 200 000 personnes et les craintes de massacres interethniques.
Alexandre-Reza Kokabi
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TentativeTentative de putsch, manifestations, émeutes sanglantes et répression policière : au cœur de l'Afrique des Grands Lacs, le Burundi est plongé dans la crise depuis plusieurs mois. En avril 2015, le président Pierre Nkurunziza avait annoncé son intention de se représenter à la tête du pays. Un troisième mandat pourtant interdit par les accords d'Arusha, qui avaient permis de sortir de la guerre civile (1993-2005). Il a entamé en juillet dernier ce nouveau quinquennat, très contesté. Les manifestations sont dispersées à balles réelles et les pressions sur les opposants, la société civile et même les membres mécontents du parti au pouvoir, le CNDD, sont étouffantes.