Etats-Unis: une vague sordide d'exécutions relance le débat sur la peine de mort
Ledell Lee a été exécuté jeudi 20 avril. Sept autres mises à mort sont programmées dans les jours à venir dans le petit État de l'Arkansas. La raison ? Les stocks de produits létaux sont menacés de péremption. L'abject de l'affaire fait scandale. Il relance le débat sur la peine de mort, en perte de vitesse aux États-Unis.
NewNew York (États-Unis), de notre correspondant.– À la guerre comme à la guerre. Quelques heures avant l'exécution de Ledell Lee, jeudi 20 avril, dans l’annexe de la prison d’État de Varner, à une heure de route de Little Rock, les trois journalistes de la presse locale, seuls autorisés, ont appris qu’ils n’auraient droit ni à un crayon ni à un carnet de notes pour rapporter les détails de la première exécution capitale en Arkansas depuis 2005. Cette restriction bizarre, finalement annulée sans plus d’explications juste avant l’entrée du condamné à mort dans l’unité spéciale de Cummins, en dit long sur l’état de confusion, d'inquiétude et de hargne des autorités de ce petit État du Sud. Elle montre à sa façon l'exaspération des pouvoirs locaux face à l’attention mondiale provoquée par leur décision, aussi historique qu'aberrante, de mettre à mort non pas un, mais huit détenus en l’espace de dix jours, entre le 17 et le 27 avril.