Défense et diplomatieAnalyse

Les Occidentaux cherchent la sortie de l'Afghanistan

Derrière les belles déclarations de la conférence internationale qui s'est tenue à Kaboul mardi 20 juillet, les dirigeants occidentaux sont de plus en plus pessimistes sur l'avenir de leur intervention. Même aux États-Unis, on envisage le retrait des soldats.

Thomas Cantaloube

La conférence internationale des donateurs sur l'Afghanistan s'est soldée, mardi 20 juillet, par de belles déclarations d'optimisme des uns et des autres. Le président Hamid Karzaï, plus connu sous son surnom de «maire de Kaboul», a ainsi pu déclarer avec aplomb: «Je suis convaincu que les forces nationales de sécurité afghanes seront responsables de toutes les opérations militaires et de maintien de la loi au travers du pays en 2014.» Face à tous les dirigeants occidentaux qui, tels des joueurs de poker ayant trop misé pour se coucher, n'ont pas d'autre choix que de le soutenir, Karzaï a également exigé que la moitié de l'aide qu'ils distribuent en Afghanistan soit désormais gérée directement par son gouvernement (contre 20% aujourd'hui). Sachant que l'élégant, réélu en 2009 par la grâce d'une fraude massive, est à la tête d'une administration davantage réputée pour sa corruption et son clientélisme que sa bonne gouvernance, cette demande semblait un brin provocatrice. Elle a néanmoins été approuvée par les pays occidentaux, qui l'ont conditionnée, pour la forme, à des mesures anti-corruption.

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