Obama et McCain rattrapés par la crise de Wall Street
Le plan Paulson, destiné à sauver le système financier américain, s'installe au cœur de la campagne pour l'élection présidentielle du 4 novembre. Problème: les candidats, Barack Obama et John McCain jugent le dispositif trop flou et concocté par une administration décrédibilisée. Ils pourraient le sanctionner lors du vote au Congrès auquel ils devraient finalement prendre part. Députés et sénateurs renâclent, quant à eux, à tendre la main aux naufrageurs de Wall Street et attendent la décision des deux hommes.A quoi rêve le Kansas? Et maintenant, il faut se serrer la ceinture. A Lawrence, au Kansas, où Thomas Cantaloube et le photographe Patrick Artinian sont allés prendre le pouls de l'Amérique post-Bush, post-Irak et, depuis peu, post-Wall Street, on parle beaucoup du coût de l'essence et de la nourriture en se lamentant de la disparition d'une certaine Amérique: celle qui «construisait des trucs». Deuxième volet de la série que Mediapart vous propose pour comprendre les enjeux du scrutin et le climat qui règne aujourd'hui aux Etats-Unis.
AuAu Congrès, les députés américains présentent cela comme la bataille de Wall Street contre Main Street (la Grand-Place contre la place de la Bourse). Vont-ils autoriser le sauvetage du système financier grâce à 700 milliards de dollars, l'argent des contribuables? Mardi 23 et mercredi 24 septembre, le secrétaire au Trésor, Hank Paulson, et son comparse d'infortune, le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, ont essayé de convaincre les élus réticents d'approuver un «plan de sauvetage» aux contours plutôt flous.