La maire de Lampedusa dénonce «un holocauste moderne» en Méditerranée
Mediapart a rencontré la maire de l'île italienne. Giusi Nicolini critique les politiques migratoires « inhumaines » de l'Union européenne. Elle appelle de ses vœux des changements radicaux pour mieux traiter les demandeurs d'asile.
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Lampedusa, de notre envoyée spéciale. Giusi Nicolini est une femme en colère, en rage même, comme hantée par les drames récurrents sur les rivages de l’île dont elle est maire depuis le printemps 2011. Cette écologiste, née à Lampedusa, bout de terre de 20 kilomètres carrés situé à quelques dizaines de kilomètres des côtes tunisiennes, a dû faire face à l’un des naufrages les plus tragiques de la décennie. Le 3 octobre 2013, au moins 300 personnes en provenance de la Corne de l’Afrique sont mortes noyées, en tentant de rejoindre l’Europe. Les corps ont été repêchés, puis alignés sur les quais du port. Certains des survivants sont encore retenus au centre de premier accueil de la ville le temps d’être entendus comme témoins dans le procès engagé contre les présumés passeurs.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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