Berlusconi a toujours la majorité politique, mais après deux défaites électrorales il perd le soutien de son camp qui lui avait toujours, jusqu'alors, permis de contourner les lois pour s'en sortir.
LeLe président du conseil italien, Silvio Berlusconi, a un agenda essentiellement judiciaire: le 19 septembre, les juges milanais l'ont convoqué dans le procès Mills (un avocat qui a reçu 600.000 euros pour faire un faux témoignage en faveur de Berlusconi), le 26 pour le procès Mediaset (le premier ministre est poursuivi pour «faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux») et le 2 octobre pour le Rubygate (pour des relations avec une mineure prostituée). Simultanément reprend le procès Mediatrade dans lequel M. Berlusconi est soupçonné d'avoir surfacturé des droits télévisés et fraudé le fisc. En tout, ce sont 24 procès que l'homme fort d'Italie a affrontés depuis 1993 sans jamais avoir été condamné car il a, à chaque fois, profité de son rôle de locomotive politique de la droite, pour obtenir le vote de lois tordues à son avantage.