Les révélations du juge lors du procès du numéro trois de la CIA, Kyle Dustin Foggo, qui vient d’être condamné, jeudi 26 février, à trois ans de prison ont mis en évidence les montages frauduleux au plus haut niveau de l’Etat concernant les activités clandestines du gouvernement américain. Sociétés écrans, emploi de barbouzes... C'est la première fois que la justice américaine frappe aussi haut pour des faits aussi graves. Encore «Dusty» Foggo a-t-il plaidé coupable pour ne pas devoir tout «déballer»...
L’ancien numéro trois de la CIA porte bien son nom et son surnom. Kyle Dustin « Dusty » Foggo, le troublant ancien directeur exécutif du service de renseignements des Etats-Unis entre 2004 et 2006, vient de mordre la poussière. Celui qui gérait la CIA au jour le jour et qui a cherché à monnayer la signature de contrats gouvernementaux vient d’écoper, jeudi, de trois ans de prison. Du jamais vu. C’est en effet la première fois qu’un agent secret américain est poursuivi pour un crime et la première fois que la justice rend un verdict à cet échelon de la hiérarchie. Le juge James Cacheris du tribunal de Virginie a donc choisi de lui infliger le maximum de la peine de 37 mois requise par le procureur. Dusty Foggo a échappé au pire. D’abord poursuivi pour 28 chefs d’inculpation, il a négocié pour que n’en soit retenu qu’un seul, pour lequel il a plaidé coupable.