C'est un petit local appelé Il Pastificio, juste à côté de la place Richard-Wagner. Un couple entre et Marco Deiana, 38 ans, originaire de Sardaigne, les installe à l’une des cinq tables. Il allume une bougie avec un briquet de cuisine et commence à plaisanter avec eux ; il se permet de les attraper par les épaules, prend note de ce qu’ils veulent manger. Après avoir transmis la commande en cuisine, Marco, tête rasée et plutôt corpulent, retourne jouer avec son fils, Leonardo, qui est né il y a six mois en Allemagne. L’enfant a les yeux en amande de sa maman, Rusha, qui vient du Kazakhstan. Ce sont ses œuvres, abstraites, réalisées avec une spatule, qui décorent les murs de cette trattoria dans le centre de Berlin. Son associé, Luca, est un ami d’enfance. Les deux autres employés sont eux aussi originaires de Sardaigne. Ici l’ambiance est très familiale.
Le mirage de Berlin
Des milliers de jeunes, issus de pays du sud de l'Europe (Espagne, Grèce ou Portugal), cherchent de meilleures conditions de travail et des opportunités professionnelles dans la capitale allemande. Mais réussir à Berlin n’est pas facile.
La rédaction d'infoLibre et Carlos Carabaña
28 avril 2015 à 17h07