International

Islande: s’endetter pour devenir européen

Les 27 pays membres de l’Union européenne ont enclenché le processus d’adhésion de l’Islande. Pourtant, deux d'entre eux ont fait savoir que cet élargissement ne va pas de soi. Londres et Amsterdam conditionnent l'avancée des négociations au remboursement d’une dette de 3,8 milliards d’euros –l'équivalent des sommes perdues par les Anglais et Neerlandais après la faillite de la banque Icesave–, soit un tiers du produit intérieur brut d'une île, pourtant sans le sou et sous tutelle.

Maguy Day

A l'issue de la dernière session parlementaire, jeudi 23 juillet, les députés islandais se sont entendus, à une courte majorité, pour que leur pays fasse une demande d’adhésion, en bonne et due forme, à l’Union européenne. Le document, accepté à une vitesse record, est aujourd’hui sur la table de la Commission européenne et sera discuté dans les mois qui viennent. Le petit pays de 320.000 habitants a donc réussi à coiffer au poteau les pays des Balkans, dont la procédure est en cours mais a pris du retard. Selon un scénario ultra optimiste, auquel veut croire Johanna Sigurdardottir, premier ministre islandais, l’élargissement pourra avoir lieu d’ici 2012. Mais la contrepartie pour que l'île puisse s'arrimer au bloc européen est de taille.

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