A Fortaleza, les limites de la décentralisation et de la participation citoyenne
Rencontre avec Olinda Marquès, chargée de la politique du logement de la ville de Fortaleza, au nord du Brésil. D'origine populaire, ancienne militante et responsable d'une ONG, elle confronte son expérience de combattante du droit à l'habitat à celle de dirigeante locale.Par Marilza de Melo Foucher
FortalezaFortaleza, au nord-est du Brésil, une ville où les mouvements sociaux ont été particulièrement forts. Son maire est une femme, Luizianne Lins, membre du Parti des travailleurs. Olinda Marques, quant à elle, n'a pas de lien avec le PT. Mais un long passé de militante du droit au logement. D'origine populaire, ancienne directrice exécutive de l'ONG Cearah Periferia, lauréate du prix d'honneur de l'ONU-Habitat dans les années 1990, elle a été appelée par la mairie de Fortaleza à conduire la politique du logement de la municipalité. Elle est responsable du troisième secrétariat exécutif régional de la ville (qui en compte six), où vivent 450.000 habitants dans seize quartiers. L'occasion de confronter son expérience de militante à celle de dirigeante locale.
