La Cour suprême états-unienne, à majorité conservatrice, a abrogé vendredi 24 juin l’arrêt « Roe v. Wade ». Il avait fait, il y a près de 50 ans, de l’accès à l’avortement un droit constitutionnel. L’interruption volontaire de grossesse pourrait dès à présent totalement disparaître dans une quinzaine d’États des États-Unis.
Dans cet État clé du nord-est des États-Unis, le scrutin du 8 novembre va déterminer l’avenir du droit à l’avortement. Le vote des femmes, qui se mobilisent pour certaines en urgence, pourrait être crucial.
Mardi 2 août, une majorité d’électeurs de l’État américain du Midwest a rejeté un amendement à la Constitution locale qui aurait permis la restriction, voire l’interdiction, du droit à l’avortement. Il s’agissait du premier test électoral depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade » en juin.
Mardi 2 août, l’État américain se prononce par référendum sur la protection de l’avortement. Une première depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade ». Bien que très encadrée, l’IVG reste légale jusqu’à la 22e semaine, ce qui fait du Kansas un refuge au cœur du Midwest conservateur, où la pratique a été largement prohibée.
En quelques jours, la Cour suprême des États-Unis à majorité conservatrice a rendu plusieurs arrêts inquiétants. Le premier, actant la fin de l’autorisation fédérale d’avorter, a mis le monde en émoi. Jeudi 30 juin, elle a nié l’autorité de l’Agence pour l’environnement américaine pour réduire les gaz à effet de serre. Pour l’américaniste Sylvie Laurent, elle est devenue une institution « d’extrême droite », au service d’une minorité d’Américains.
Après l’abrogation du droit constitutionnel à l’avortement, une question traverse les États-Unis : d’autres droits, comme le mariage homosexuel et même les relations sexuelles entre personnes de même sexe, sont-ils désormais menacés ? Éléments de réponse.
Les démocrates pro-choix espèrent que la révocation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême créera un électrochoc avant les élections de mi-mandat de novembre, cruciales pour l’avenir de la présidence Biden. Mais ce n’est pas gagné.
Sept ans presque jour pour jour après la légalisation du mariage gay par la Cour suprême des États-Unis, celle-ci a décidé de revenir sur un autre droit : l’accès à l’avortement. Devant l’institution, à Washington, la tristesse des militants pro-IVG a côtoyé la joie des opposants.
La Cour suprême états-unienne, à majorité conservatrice, a abrogé vendredi l’arrêt « Roe v. Wade » par six voix pour et trois contre. Il y a près de 50 ans, il avait fait de l’accès à l’IVG un droit constitutionnel. Cette décision n’est pas le fruit du hasard. Le mouvement anti-IVG, très organisé et puissant, tente depuis plusieurs décennies de verrouiller le système judiciaire via une constellation d’organisations ayant un seul but : nommer des juges conservateurs à des postes clés, notamment à la Cour suprême.
La liberté de disposer de son corps remue les inégalités les plus profondes de la société américaine. Si la Cour suprême cassait l’arrêt historique qui a reconnu le droit à l’IVG, les premières victimes seraient les femmes les plus vulnérables : comme souvent aux États-Unis, des femmes noires.
En juin prochain, la Cour suprême des États-Unis abrogera probablement l’arrêt « Roe v. Wade », qui a fait de l’accès à l’IVG un droit constitutionnel. Mais dans le Missouri, État conservateur du Midwest, cela fait des années que les interruptions volontaires de grossesse se réduisent à peau de chagrin.
Des centaines de manifestantes se sont rassemblées mardi à Washington, devant la haute juridiction, pour exprimer leur colère après la révélation d’un projet de décision qui mettrait fin au droit à l’avortement aux États-Unis. « Je suis horrifiée », réagit Elisabeth, 80 ans, qui s’était mobilisée pour l’obtenir il y a cinquante ans.
Selon un document de travail rendu public lundi par le site Politico, la plus haute juridiction américaine s’apprête à supprimer purement et simplement le droit constitutionnel à l’avortement.