Au vu de résultats encore partiels, l'alliance d’une soixantaine de partis menée par l'ancien premier ministre de transition Mahmoud Djibril sort vainqueur des premières élections en Libye face aux partis islamiques. Qui sont ceux que la presse occidentale appelle hâtivement les « libéraux » ? Explications.
Avec moins d'un mois de retard sur le calendrier prévu, les Libyens vont élire une Assemblée chargée de rédiger une Constitution et de nommer un gouvernement de transition. À la charge pour ce dernier de s'attaquer aux violences et exactions des milices et aux conflits ethniques qui ont fait des dizaines de morts.
Après avoir fui en masse, les migrants sont de retour en Libye. L'économie repart et le pays a besoin de main-d'œuvre. En toute illégalité, des employeurs vont se servir dans les centres de rétention pour recruter. Débordées, les autorités demandent l'aide financière de l'Europe.
Un photoreportage de Sara Prestianni, membre de l'association Migreurop, qui revient d'une mission en Libye effectuée avec la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et Justice sans frontières pour les migrants (JSFM) du 7 au 15 juin 2012.
Il n'avait plus tourné depuis Le Jour et la nuit (1997), entré dans la légende comme « le plus mauvais film de l'histoire du cinéma ». Présenté à Cannes en séance spéciale, le nouveau long métrage de Bernard Henri-Lévy, Le Serment de Tobrouk, sort en salle le 6 juin et le rouleau compresseur médiatique est en marche. Une telle candeur dans la mégalomanie désarmerait si elle était innocente. Elle sert pourtant une fin : substituer une fiction à une vérité.
Sept mois après la chute de Tripoli et cinq mois après la mort de Kadhafi, la Libye reste un pays à inventer. Le Conseil national de transition patauge, l'Etat est inexistant, les Libyens sont impatients, mais l'optimisme semble encore raisonnable. Reportage de notre envoyé spécial.
1 400 morts, 13 000 blessés, 1 000 handicapés… La cité libyenne a payé la révolution au prix fort. Ses habitants estiment surtout avoir évité la partition du pays que souhaitait Kadhafi, et qu'ils ne veulent pas voir se produire aujourd'hui.
Abdelkader Kadura, professeur de droit de la faculté de Benghazi, revient, un an après un premier entretien, sur la chute du régime Kadhafi. Il fait un bilan amer des errements de la transition. «Si le CNT et le gouvernement continuent leur politique actuelle, la division de la Libye est inévitable», assure-t-il.
La prise de la capitale libyenne est le résultat d'une opération planifiée entre rebelles de Benghazi, de Misrata et habitants de Tripoli. Après les premiers mois de désorganisation, le soutien de l'Otan, les entraînements et les livraisons d'armes ont porté leurs fruits.
Au lendemain de la mort de Kadhafi, dans des conditions qui font polémique, la Libye semble déjà constituer un exemple de guerre «préventive» réussie. Cela redonne-t-il du poids à l’idée de «guerre juste»? Entretien.
L'Elysée «célèbre», ce 19 juin, les trois premiers mois de la guerre lancée contre Kadhafi. Mais le pouvoir se fait discret sur ce conflit révélateur de son irresponsabilité, et destructeur de certains espoirs portés par les révolutions arabes.
Malgré les questions légitimes sur l'intervention de l'OTAN et l'opacité qui entoure les rebelles libyens, toute une rive de la Méditerranée respire désormais plus librement.
42 ans d'une dictature qui a replié le pays sur lui-même. Cinq Libyens de Benghazi racontent leurs peurs, leurs difficultés et leur volonté de changement. «Il n'y avait pas d'ouverture sur le monde, et en dehors de nos frontières, les gens ne connaissent qu'un seul Libyen, Kadhafi.»