C’est, avec la crise économique, l’envers du visage radieux qu’offre la Tunisie au monde depuis l’adoption de sa Constitution : rien n’empêchera les lieutenants de l’ancien président de se présenter aux prochaines élections législatives.
Trois ans après les premières élections libres de son histoire, la Tunisie s’apprête à élire sa nouvelle assemblée dimanche. Encore favori cet été, le parti néo-destourien Nida Tounes doit compter avec le retour d’Ennahda. Le mouvement musulman conservateur semble bien parti pour l'emporter, comme en 2011. Un troisième pôle, qui bousculerait l'affrontement Ennahda-ancien régime, reste à construire.
Alors que son dirigeant, Rached Ghannouchi, achève une visite en France, le parti Ennahda ne s'est jamais aussi bien porté. Après avoir abandonné le pouvoir en janvier, participé à l'adoption d'une nouvelle Constitution, il est le grand favori des prochaines élections législatives et présidentielle. Enquête sur un mouvement qui a bousculé sa stratégie et ses alliances et conserve une base militante surmobilisée.
Alors que la loi électorale vient d’être votée sans prévoir de mesure d'exclusion pour les cadres de l'ancienne dictature et que le pays rencontre de grandes difficultés économiques, Mediapart ouvre avec le chef d’Ennahda une série d’articles sur la Tunisie en transition.
À l’heure où les voisins libyen et égyptien sombrent dans la violence et l’autoritarisme, l’adoption d'une nouvelle constitution marque une étape importante dans le cheminement du pays vers un idéal démocratique unique dans la région.
Les Tunisiens ont enfin une nouvelle constitution, qui remplacera celle de 1959. En partenariat avec l’ONG tunisienne Bawsala, Mediapart publie l’intégralité de ce texte et passe en revue 22 articles clés avec le juriste Yadh Ben Achour et l'analyste politique Sélim Kharrat.
Alors que les forces politiques tunisiennes viennent de se mettre d’accord sur l’identité du nouveau premier ministre, voici cinq bonnes raisons de rompre avec une vision pessimiste de la transition politique et d’espérer une issue favorable au processus en cours, trois ans après la révolution.
Le 14 janvier n’est pas vécu par tous les Tunisiens de la même façon. Quand Tunis fête tranquillement le départ de Ben Ali, le bassin minier continue la lutte, pour réduire l’écart économique abyssal entre les régions du nord-ouest, et les autres. C'est pourtant là que l'on trouve le phosphate, premier pourvoyeur de devises du pays, mais dont les habitants ne bénéficient pas. Enquête à Gafsa, M'dhilla et Redeyef, villes de l’insurrection de 2008, où la mémoire de la révolution affleure.
Le 27 décembre dernier, Mediapart est allé en Tunisie, recueillir les «vœux de l'espoir» aux Français du nouveau président de la République tunisienne, Moncef Marzouki (à retrouver ici).
Le 27 décembre dernier, Mediapart est allé en Tunisie, recueillir les «vœux de l'espoir» aux Français du nouveau président de la République tunisienne, Moncef Marzouki (à retrouver ici).
C'est un fait peu connu : davantage de Tunisiens ont été tués après le départ de Ben Ali que dans les jours de décembre et janvier qui ont vu naître la révolution. Mediapart révèle que le climat de terreur, qui a conduit à la mort de plusieurs citoyens au lendemain du 14 janvier 2011, a été orchestré par des factions du pouvoir tunisien. Un an après, les familles des martyrs attendent que justice soit faite.
A la suite de nos révélations sur le récit de la chute de l'ancien président tunisien, Zine al Abidine Ben Ali nous fait parvenir, par l'intermédiaire de son avocat, un droit de réponse dans lequel il nie avoir fui le pays, confirme nos informations et maintient sa version d'un coup d'Etat.
C'est le jour qui a fait basculer le monde arabe dans un processus révolutionnaire historique. Mediapart publie le récit détaillé des heures qui ont précédé, puis suivi, la fuite de l'ex-président. Basée sur les auditions des principaux acteurs, cette chronologie met notamment en cause l'ancien ministre de la défense.
Six mois après le départ de Ben Ali, le paysage social et économique tunisien a-t-il vraiment changé ? Pas vraiment, si l'on en croit les habitants de Kasserine, berceau, comme Gafsa et Sidi Bouzid, de la révolution. Alors que les Tunisiens subissent toujours la répression des policiers et que les actes de tortures continuent d'être légion, Mediapart est retourné à Kasserine, pour écouter ceux qui ont porté la révolution. Reportage multimédia.