Constitution : les Corses pris en étau entre Macron et le Parlement
La colère des dirigeants nationalistes de Corse exprimée à l’issue de leur rencontre avec Gérard Larcher, mardi 23 janvier, révèle le rapport de force que tente d’instaurer le président du Sénat avec l’exécutif.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
IlsIls sont entrés avec le sourire. Ils sont ressortis la mine déconfite. Mardi 23 janvier au soir, le rendez-vous entre le président LR du Sénat, Gérard Larcher, et les deux dirigeants nationalistes, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du conseil exécutif de la collectivité unique de Corse et président de l’Assemblée de Corse, a pris des allures de douche froide pour le duo insulaire. Après un rendez-vous à Matignon la veille, dont ils n’avaient pas obtenu grand-chose, sinon une écoute et la promesse d’ouverture d’une « séquence politique nouvelle », les deux hommes ont quitté le Palais du Luxembourg avec la conviction que « l’État refus[ait] de reconnaître et de prendre en compte la dimension politique de la question corse ».