Pour le président-candidat, « les devoirs valent avant les droits ». Cette logique, qui va à l’encontre des principes fondamentaux de l’État social et l’État de droit, irrigue l’ensemble de son projet de réélection. En distinguant les bons et les mauvais citoyens.
Présidentielle 2022. Les catholiques dans la campagne (4/4)
Dans son entreprise d’absorption de la droite française, le président a tenté de séduire l’électorat catholique modéré, très présent dans l’Ouest de la France. Ses mots, sa posture et son engagement européen ont plu, mais son bilan, notamment sur le plan sociétal, pourrait en rebuter certains.
Six bénéficiaires du RSA réagissent à la proposition avancée par le candidat Macron de lier le versement du revenu de solidarité à un minimum d’activité. « Il faudrait qu’il vive la pauvreté pour savoir ce que c’est », s’indigne une jeune coiffeuse de formation. « Ça va se faire au détriment des travailleurs », s’inquiète surtout Romain, ex-ingénieur.
Le président sortant n’est pas obligé de descendre dans l’arène mais la guerre en Ukraine semble avoir dissuadé Emmanuel Macron de se confronter aux autres candidats et candidates. Cette absence de débat risque de créer pour la suite un problème de légitimité.
En siphonnant, lors de la présentation de son projet, les mots et les propositions de son opposition de droite, Emmanuel Macron a réduit à néant l’espace politique de Valérie Pécresse. Autour de la candidate LR, on cherche la parade. En se demandant si elle existe.
La présentation du projet d’Emmanuel Macron et l’action du gouvernement face à l’inflation prouvent que la logique économique du président n’a guère changé depuis 2017. Elle s’est radicalisée vers une garantie universelle donnée au capital.
Le président-candidat a présenté, jeudi 17 mars, les grands axes de son programme. Plus que jamais néolibéral sur le plan économique, il propose une version conservatrice des enjeux sociaux et régaliens, en occupant le terrain de ses adversaires de droite et d’extrême droite.
Officiellement candidat depuis une semaine, le chef de l’État survole la campagne en verrouillant sa communication et en refusant la confrontation d’idées avec ses adversaires. Une stratégie qui inquiète certains de ses soutiens qui redoutent une élection par défaut et posent la question de sa légitimité.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé la volonté d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Le président-candidat souhaite, en cas de deuxième mandat, faire passer cette réforme au pas de charge, au grand dam des syndicats – dont la CFDT – qui s’y opposent.
Le président de la République a officialisé sa candidature, jeudi soir, veille de la clôture des parrainages. La période qui s’achève a été saturée par l’extrême droite, qui compte pas moins de trois candidats. Celle qui s’ouvre sera marquée par la guerre en Ukraine.
Il proposait un « nouveau monde », mais n’a cessé de flatter l’ancien. Il voulait « réconcilier le peuple français avec ses dirigeants », mais a agrandi le gouffre qui les sépare. Il se voulait progressiste, mais s’est révélé conservateur. Emmanuel Macron est candidat à sa réélection. Avec un programme, mais aussi un bilan.
Emmanuel Macron est officiellement candidat à sa réélection. La rédaction de Mediapart a rembobiné ses promesses d’il y a cinq ans et tire le bilan de son quinquennat.
À quarante jours du premier tour, les équipes d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse se disputent le créneau de la droite « modérée » à coups de ralliements d’élus, de propositions et de déplacements ciblés. Des deux côtés, on s’en persuade : cet électorat sera l’une des clés du scrutin.
Alors que le président de la République a fait de Marseille un de ses points d’appui en vue d’un deuxième mandat, Renaud Muselier a annoncé son ralliement dimanche 27 février, après beaucoup d’autres élus LR. Martine Vassal comme Jean-Claude Gaudin s’interrogent.
Très critiqué en 2017 par les défenseurs d’une « laïcité de combat » et les pourfendeurs de l’intersectionnalité, le chef de l’État s’en est rapproché en cours de mandat. Clarification idéologique pour les uns, stratégie politique pour les autres, cette évolution en dit long sur celle du candidat à sa réélection.
Il fallait faire oublier le désastre d’Alstom, dans lequel il porte une lourde responsabilité. Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé à Belfort le rachat de l’activité nucléaire à General Electric, censée être au centre de sa politique énergétique.
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