À l'heure de faire son bilan et, peut-être, de rempiler pour six ans, le sénateur-maire UMP de Marseille peut se vanter d'avoir coulé sa ville dans le béton. Une histoire politique et de petits arrangements entre gens bien introduits. En partenariat avec le mensuel Le Ravi.
Cadre dirigeant d'une filiale de la SNCF, Geodis BM, Loïc R. a été licencié en 2009. Quatre ans plus tard, les prud'hommes ont jugé qu'il avait été écarté pour avoir dénoncé des pratiques illégales. Et l'on découvre les coulisses peu reluisantes du transport routier, dumping social, sociétés au Luxembourg...
Une enquête de la police judiciaire sur des pots-de-vin dans le milieu du BTP niçois pourrait s'orienter vers le premier bailleur social des Alpes-Maritimes, Côte d’Azur Habitat, présidé par Dominique Estrosi-Sassone, ex-femme et adjointe de Christian Estrosi, le maire UMP de Nice.
La secrétaire générale de l'UMP, Michèle Tabarot, a fait de la police municipale de sa ville du Cannet un véritable fer de lance. Pour vanter son action, son « Monsieur sécurité » et chef de la police municipale a mis en scène de faux témoins, dont certains de ses policiers, dans de nombreux reportages diffusés notamment sur TF1.
L’un des principaux dirigeants de la Société nationale immobilière (SNI), le premier bailleur social français, a une double vie professionnelle : il consacre discrètement une bonne partie de son énergie à superviser les activités de plusieurs sociétés qui lui appartiennent et qui contrôlent un luxueux et lucratif village naturiste.
La société Bygmalion, au cœur de l'affaire Copé, apparaît comme une machine à recycler les cadres de l'UMP. Par ailleurs, selon les chiffres réunis par Mediapart, Bygmalion a enregistré une perte de plus d’un million d’euros en 2012. Soit l’année où les contrats signés avec l’UMP et la campagne de Sarkozy auraient dû gonfler les bénéfices...
La Suisse traque les fonds du clan Ianoukovitch, le président déchu. Une plainte contre l'opposante Ioulia Timochenko, elle aussi soupçonnée de malversations, est par ailleurs examinée. Mediapart détaille les montages offshore qui ont permis la fortune des uns et des autres.
Le palais des “Mille et une Nuits” des époux Balkany à Marrakech a coûté à l’achat pas moins de 2,75 millions d’euros, d’après des actes notariés obtenus par Mediapart. La justice les soupçonne d'en être les propriétaires cachés par le biais de sociétés logées dans des paradis fiscaux. L'achat de la villa a été réglé par « virements de l'étranger », d'après le notaire.
Alors que la polémique suscitée par la cooptation du fils du ministre de la défense n'est pas retombée, le patron de la SNI, premier bailleur social français et filiale de la Caisse des dépôts, a décidé d'une nouvelle embauche tout aussi controversée : l'épouse de l'un de ses principaux alliés dans la vie des affaires.
Des pressions ont été exercées au nom du président d’Orange, Stéphane Richard, sur la directrice de la filiale cinéma du groupe, pour qu’elle renonce au financement d’un film qui déplaisait à Pierre Bergé, actionnaire du Monde. Le groupe voulait s'attirer les bonnes grâces du quotidien dans l'affaire Tapie, qui met en cause… Stéphane Richard. La directrice, qui refusait la censure, a depuis été remerciée.