Député du Parti démocrate italien, Sandro Gozi explique pour Mediapart pourquoi le centre gauche italien se réjouit de l'accès au pouvoir de l'ancien commissaire européen Mario Monti, et analyse quelles sont les perspectives de recomposition politique pour le pays, d'ici les prochaines élections législatives prévues en 2013.
Dans le livre L'Invention de la violence, le sociologue Laurent Mucchielli démonte le discours ambiant qui voudrait que la société française connaisse une explosion de la violence. Il met en garde la gauche contre la tentation de verser dans cette surenchère sécuritaire.
En écho au film de Sylvain George, Mediapart a rencontré Jacques Rancière. Le philosophe s'intéresse à la manière dont ce film part du quotidien des migrants pour aboutir à la désignation de l'«intolérable» et au récit d'un dispositif de contrôle européen et mondial.
Quelle mémoire subsiste des « zoos humains », ces expositions ethnographiques organisées en France entre 1877 et 1931 ? En début d’année, des élus de Guyane appelaient au boycott d’une manifestation prévue au Jardin d’Acclimatation, ancien lieu d’exhibition. Dans un rapport au ministère de l’outre-mer que Mediapart publie, l’historienne Françoise Vergès préconise l’inscription de cette histoire dans l’espace public.
La manière dont «les marchés» ont décidé, ces derniers jours, de la composition des gouvernements, en Grèce et en Italie, est à la fois un déni de démocratie et une absurdité philosophique, quand on se souvient que ces marchés sont largement automatisés. Entretien avec Patrick Viveret, philosophe et ancien conseiller à la Cour des comptes.
Cem Özdemir, le co-président des Verts allemands, dénonce la politique européenne de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et plaide pour un rééquilibrage des politiques d'austérité. Il faut changer les institutions européennes, accepter des référendums dans plusieurs pays et «économiser et investir». Il estime par ailleurs inéluctable la sortie du nucléaire. Entretien.
L’œuvre de Karl Polanyi (1886-1964) s’avère féconde au moment où les tenants d’un modèle libéral en faillite préfèrent contourner la démocratie plutôt qu’accepter un changement radical de société. Relecture avec Jérôme Maucourant, économiste.
Pour Paolo Franchi, éditorialiste au quotidien Corriere della Sera, l'absence de leader à gauche rend l'avenir politique de l'Italie très confus. Même la situation judiciaire de Berlusconi restera complexe. Par Thomas Chabolle, à Rome
Sous la pression des marchés, l'Italie tente d'organiser l'après-Berlusconi. Un gouvernement de coalition se constitue avec, à sa tête, l'ancien commissaire européen Mario Monti. Le politiste Alfio Mastropaolo, universitaire à Turin, analyse le paysage dévasté laissé par Silvio Berlusconi.