En quinze ans, la droite berlusconienne, aujourd'hui rassemblée sous la bannière d'Il Popolo della Libertà (Peuple de la Liberté), s’est progressivement imposée à tous les niveaux politiques en Italie. La trajectoire du Cavaliere est-elle un modèle pour Nicolas Sarkozy? Pouvoir, argent, médias, droite et styles de virilité: ces deux responsables politiques sont-ils les hommes de rupture et de renouveau qu'ils prétendent être? Analyse comparée de trois chercheurs, Jean-Louis Briquet, Bruno Cousin et Elsa Dorlin.
Alors que Mediapart publie le projet de loi algérien sur la «criminalisation de la colonisation française», l'historien Benjamin Stora décrypte un texte qui marque un durcissement dans les rapports entre Paris et Alger. Et remarque que «la France aime mettre en scène son amnésie sur la question du colonialisme».
Alors que Nicolas Sarkozy est aujourd'hui à Kigali, entretien avec André Guichaoua, auteur de Rwanda: de la guerre au génocide. Ce professeur à l'Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, témoin-expert au Tribunal pénal international pour le Rwanda, livre une analyse fouillée, sans concession, de cette période et offre aux lecteurs de Mediapart une trentaine de pages de son ouvrage.
En quinze ans, la droiteberlusconienne s’est imposée à tous les niveaux politiques. Et la gauche italienne, qui a cru un instant pouvoir exercer à nouveau le pouvoir, a volé en éclats, victime de sa stratégie. Ce cas d'école doit interpeller la gauche française. Entretien avec Marc Lazar, historien spécialiste de l'Italie et chercheur très critique sur le communisme des deux côtés des Alpes.
«Aujourd'hui encore, être blanc en France conserve une signification et une portée sociales.» Pour Laurent Lévy et Michel Dreyfus, auteurs de deux livres parus fin 2009 sur la gauche face au racisme et à l'antisémitisme, le désarroi du PS et de l'extrême gauche devant ces problématiques est aujourd'hui palpable: affaire de la burqa, du voile à l'école, propos de Georges Frêche, malaise autour de la candidature NPA d'Ilham Moussaïd aux régionales... Entretien croisé.
Que devient le sarkozysme? En décembre 2009, Emmanuel Todd, 58 ans, suggérait dans une interview au Monde, «ce que Sarkozy propose, c'est la haine de l'autre». En plein débat sur l'identité nationale, le propos avait frappé de la part de cet historien et démographe qui réfléchit depuis longtemps à la nation et à l'immigration. L'occasion ici d'y revenir en approfondissant quelques traits du régime et de la période. Ses idées, son personnel politique.
Les chefs d'Etat réunis jeudi à Bruxelles sont tombés d'accord pour aider la Grèce au bord de la faillite. A condition que celle-ci s'engage à «assainir» un peu plus ses finances. Mais le débat sur l'opportunité de prêts bilatéraux à Athènes semble être reporté au début de semaine prochaine. Dans un entretien à Mediapart, l'économiste et eurodéputé socialiste Liêm Hoang Ngoc plaide plutôt, de son côté, pour une intervention directe de la Banque centrale européenne, pour racheter des bons du Trésor. Et prend ses distances avec les discours alarmistes sur les déficits publics en Europe: «Les agences de notation et les marchés surévaluent les risques.»
Pour le directeur des partenariats éducation de Microsoft France, Thierry de Vulpillières, les technologies de l'information sont à même de résoudre la crise de beaucoup de systèmes éducatifs. En permettant par exemple d'individualiser l'enseignement. L'entreprise, «très présente» dans les écoles, se défend néanmoins de vouloir «capter des acheteurs ou formater des utilisateurs».
Dernier socialiste du Conseil constitutionnel, Pierre Joxe quitte l'institution, fin février. Après lui, la totalité des onze membres aurontété nommés par la droite. Dans un livre (Cas de conscience, chez Labor etFides), Pierre Joxe revient notamment sur trois réformes que le Conseil auraitdû, selon lui, censurer: l'extension de la garde à vue pour les mineurs, leCPE, et surtout le transfert au chef de l'Etat du pouvoir de nommer les patronsde l'audiovisuel public. Entretien.