Les négociations en Guadeloupe devraient reprendre ce vendredi à 20h, heure de Paris. Déjà, en Martinique, le collectif du 5 février regrette que les propositions du président de la République «renvoient tout le monde aux négociations sans pression réelle de l'Etat». Entretien avec l'un de ses porte-parole, Philippe Pierre-Charles, qui explique comment la Martinique a pu négocier une baisse des prix avec la grande distribution tandis que la Guadeloupe s'enfonçait dans le bras de fer.
La magistrature est en ébullition depuis que Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de supprimer le juge d'instruction. Les pouvoirs de ce magistrat indépendant seront transférés à un parquet soumis à l'autorité du gouvernement. Dans un entretien à Mediapart, les présidents des deux grands syndicats de magistrats (SM et USM) voient dans cette réforme une atteinte à l'indépendance de la justice. Ils s'en prennent vivement au procureur de Paris, Jean-Claude Marin, décrit comme «à la botte du pouvoir» et ayant fait «l'essentiel de sa carrière sous des gouvernements de droite». Pour eux, l'enquête du parquet de Paris visant Julien Dray constitue «l'archétype» de cette justice politisée voulue par l'Elysée.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, espère «du concret», mercredi, à l'issue du sommet social de l'Elysée, faute de quoi «des expressions radicales de désespoir peuvent s'exprimer». Echaudé par la réforme des retraites de 2003 que la CFDT avait signée seule, il se défend de vouloir conclure un compromis avec l'Elysée. «Je me moque des stratégies du président de la République», balaie Chérèque (photo M.-L.Nguyen/Wikimedia Commons).
Dans un entretien accordé à Mediapart, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, explique pourquoi il faut, selon lui, une réforme totale de notre procédure pénale. Il préconise la suppression du juge d'instruction, comme l'a souhaité Nicolas Sarkozy, et se montre réservé concernant une éventuelle autonomie du parquet. Le procureur plaide aussi pour la disparition du secret de l'instruction, excepté pendant des périodes d'«embargo total». Concernant l'affaire Dray, il affirme qu'elle se serait déroulée de la même façon si un juge d'instruction avait été nommé.
Professeurs de science politique, les Martiniquais Justin Daniel et Jean-Claude William, ainsi que le Guadeloupéen Fred Reno, décryptent pour Mediapart la nature et les particularités de la mobilisation antillaise. Créé à partir de collectifs et de syndicats, ce mouvement, qui a su éviter les violences, a totalement débordé les partis politiques classiques et leurs élus devenus inaudibles, expliquent-ils tous les trois.
A 60 ans, Philippe Djian est un écrivain populaire, et majeur. Après Doggy Bag, un détour en forme de « série » littéraire comme on parle de série télé, il revient au roman pour mieux se débarrasser des intrigues et mettre à l'épreuve l'écriture. Entretien vidéo.
Après l'annonce par le Centre national de la cinématographie (CNC) des conclusions d'un groupe de travail sur l'écriture et la production des films, la réalisatrice Pascale Ferran réagit à des recommandations qui lui semblent aller dans la bonne direction. Celle qui fut, avec son Club des 13, à l'initiative de ce processus de révision des mécanismes d'aide sera aussi lundi soir l'invitée d'un débat Mediapart sur la politique culturelle.
L'Elysée a finalement refusé d'honorer la promesse du secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, d'augmenter de 200 euros les bas salaires en Guadeloupe sur les fonds de l'Etat, mais le leader syndical guadeloupéen Elie Domota fait du respect de ce pré-accord le préalable à la fin à la grève générale commencée le 20 janvier en Guadeloupe, le 5 février en Martinique et prévue pour le 5 mars à la Réunion.
Quelle influence ont eue les années Ahmadinejad sur la société iranienne? Comment pense-t-on sur place le débat sur le nucléaire? Quatrième volet de la série de Mediapart consacrée à l’Iran. Aujourd'hui rencontre et entretien avec Delphine Minoui puis avec Armin Arefi, deux journalistes témoins au quotidien des transformations de la société iranienne.
Israël vote. Tous les partis ont fait campagne sur le thème de la sécurité. Face à ce consensus, le mouvement des «refuzniks», ces soldats et officiers qui refusent de servir dans les territoires occupés, tente de se faire entendre. A Tel-Aviv, Naruna Kaplan de Macedo a rencontré David Zonshein (photo), cet officier qui, en 2002, a lancé le mouvement «Courage de refuser» en rendant publique une lettre de désobéissance. 628 soldats l'ont aujourd'hui signée. Portrait.