La crise de la zone euro vient de venir à bout d'au moins deux chefs de gouvernement européens. La campagne électorale française sera marquée par le débat sur l'austérité. Entretien avec Pierre Larrouturou, économiste et membre de la direction d'Europe Ecologie-Les Verts. «On a deux mois pour réveiller la gauche», assure-t-il.
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L'ancien ministre a confirmé samedi sa candidature à la présidentielle. Il espère profiter de la crise européenne et de l'espace ouvert par le score d'Arnaud Montebourg à la primaire pour «faire bouger les lignes» du candidat socialiste. Sans, nécessairement, aller jusqu'au bout.
Seul participant à la primaire socialiste à avoir voté non au référendum de 2005, le député de Saône-et-Loire veut soutenir François Hollande tout en continuant à afficher sa différence. Une façon d'asseoir à gauche la campagne présidentielle du candidat socialiste.
Le candidat socialiste à la présidentielle avait promis une «diète médiatique» au soir de sa désignation le 16 octobre. La crise de l'euro l'oblige à sortir du silence et à se prononcer sur les appels à davantage de fédéralisme européen. Un débat miné depuis le «non» au référendum de 2005.
Dans les cercles féministes, c'est une première: le PS n'a pas signé l'appel unitaire à manifester contre les violences faites aux femmes le 5 novembre. Un contre-coup de l'affaire DSK qui n'en finit pas de tétaniser la maison socialiste.
Il est ravi. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle savoure la victoire de François Hollande à la primaire. Enfin, un vrai débat entre deux lignes à gauche, dit-il! Et il le promet «exigeant» avant d'imaginer un accord de gouvernement. Entretien.
Après sa large victoire au second tour de la primaire, François Hollande a appelé au rassemblement des socialistes. Un message également martelé par les partisans, amers, de Martine Aubry.
Le député de Corrèze est parvenu à effacer l'image de l'homme de la synthèse et de l'immobilisme, accroché à la direction du parti pendant onze ans, pour se présenter comme un candidat « neuf ». Itinéraire d'un revenant.
Chez Hollande, à Paris, un seul mot d'ordre: afficher les ralliements et mettre en scène le «rassemblement». Chez Aubry, à Lille, et comme en réponse, people et caciques du parti se disputaient les places.
Après la performance du premier tour de la primaire, et son ralliement personnel à François Hollande, le député de Saône-et-Loire a appelé ses partisans à s'organiser à l'intérieur et à l'extérieur du PS. Mais sous quelle forme, et pour faire quoi? La question doit être discutée dans les prochains jours.