La décision est historique, et le revers judiciaire majeur pour l’ex-président d’extrême droite. Jeudi, une majorité s’est dessinée parmi les juges : quatre des cinq magistrats l’ont jugé coupable d’une tentative de putsch à la suite de sa défaite aux élections de 2022.
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Douze ans après avoir quitté le pouvoir, Lula a signé un retour triomphal lors d’une cérémonie alliant la pompe du protocole et de nombreuses festivités. Mais la situation du pays est bien différente de 2003, lors de sa première victoire, quand l’économie mondiale décollait et l’État brésilien se consolidait.
Les deux candidats ont multiplié les visites dans le Minas Gerais, champ de bataille majeur de l’élection présidentielle dont le second tour se tient dimanche 30 octobre. Le sortant Bolsonaro espère conquérir cet État qui l’a placé derrière Lula au premier tour.
L’immense Amazonie et ses habitants ont longtemps été marginalisés et déconsidérés, y compris dans le champ des idées. Une absence de reconnaissance sur laquelle a prospéré une idéologie paranoïaque et destructrice durant la dictature. Une doctrine à laquelle le gouvernement Bolsonaro cherche à redonner une nouvelle vigueur.
Vingt ans après la victoire de Lula à l’élection présidentielle brésilienne, le scrutin de 2022 risque, comme celui de 2018, d’être soumis à son calendrier judiciaire. En attendant, le Parti des travailleurs accumule les échecs et peine à rassembler une véritable opposition à Jair Bolsonaro.
Avec 57 millions d’habitants, le cône nord-est du Brésil est une région pauvre particulièrement exposée au coronavirus. Sans soutien du gouvernement fédéral, les gouverneurs tentent de limiter les dégâts en lançant des initiatives originales.
Après son ministre de la santé démissionné, Jair Bolsonaro perd un nouveau poids lourd de son gouvernement. Sauf que cette fois, c'est le ministre de la justice Sérgio Moro, l'ex-juge qui avait mis Lula en prison, qui a décidé de partir en l'accusant. Alors que le nombre de victimes du coronavirus est de plus en plus important, le pouvoir est aux abois, dépassé par la situation sanitaire et en pleine crise politique, lâché par ses alliés.
Au Brésil, les institutions démocratiques freinent les instincts autoritaires du président Jair Bolsonaro. Mais la démocratie semble chaque jour s’affaiblir.
Le président brésilien cherche à placer des fidèles à des postes clefs de l’État pour protéger son fils Flávio, qui est au cœur d’un scandale financier. Quitte à passer outre l’opinion de son ministre de la justice Sérgio Moro, l’ex-juge déjà ébranlé par les révélations récentes du site The Intercept.
Apparus durant la dictature comme une réponse à la petite criminalité, les groupes d’extermination continuent de sévir dans les zones déshéritées du pays. L’arrivée au pouvoir du clan Bolsonaro a offert à ces milices une impunité encore plus grande.