L'évacuation du lycée désaffecté Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris, a été émaillée de violences, mercredi 4 mai au matin. Le sort réservé aux 300 migrants expulsés restait flou dans l'après-midi. La préfecture de police renoue avec ses pratiques expéditives du printemps dernier quand les réfugiés étaient pourchassés dans les rues de la capitale.
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Mardi, l’esplanade des Invalides à Paris a pris une allure contestataire, modèle 2016 : meetings syndicaux d’un côté et manifestation sauvage vers l’Assemblée nationale de l’autre. La menace d’un 49-3 se précise du côté des parlementaires.
Le président de la République intervenait mardi 3 mai lors d’un colloque sur « la gauche et le pouvoir ». Sans se déclarer candidat à sa propre succession, il n’a pas manqué d’y souligner la qualité de son bilan et la nécessaire poursuite de son action. « Dans quel pays d’Europe y a-t-il eu autant de progrès depuis quatre ans ? », s'est-il interrogé le plus sérieusement du monde.
Dans le cadre de la lutte contre la loi sur le travail, les précaires de l'enseignement supérieur et de la recherche veulent faire entendre leur voix pour dénoncer leurs conditions matérielles difficiles et obtenir des créations de postes.
Les députés entament mardi 3 mai l’examen en séance du projet de loi El Khomri. Alors que la mobilisation se maintient et que la répression se durcit, une majorité n’est pas encore acquise sur le texte. La menace du 49-3 réapparaît.
À Montpellier, des jeunes de Nuit debout sont venus occuper un parc menacé par des constructions, en soutien aux habitants en lutte. Selon eux, ce poumon vert est indispensable pour l’harmonie de ce quartier de la ville.
Le traditionnel défilé du 1er-Mai a emmené avec lui la contestation contre la loi sur le travail, dont l'examen à l'Assemblée nationale débute dans deux jours. À Paris, d'après la préfecture de police, 16 000 personnes ont défilé, la CGT de son côté dénombre 70 000 manifestants. Du côté du ministère de l'intérieur, on a compté 84 000 personnes mobilisées à travers la France. Le défilé a été émaillé d'affrontements avec les forces de l'ordre et la foule a été arrosée de gaz lacrymogènes.
Par temps sombres, le recours à l’histoire et la littérature, et l’articulation entre poétique et politique, permettent-ils d’envisager des temps meilleurs, voire de repérer des lieux plus lumineux ? Échange entre l’historien Patrick Boucheron et l’écrivain Nathalie Quintane.
Depuis début mars, Marseille vit au rythme des manifestations contre la loi sur le travail et des Nuits debout. Et jeudi 28 avril, la manifestation s'est terminée par une répression sans précédent : 57 interpellations. Depuis un mois, la photographe Yohanne Lamoulère suit ce mouvement, et particulièrement les lycéens, souvent en tête des cortèges et « pleins d'énergie ». C'est son regard que nous vous proposons aujourd'hui. Yohanne Lamoulère est l'une des 25 photographes de la France VUE D'ICI, le projet de récit photographique documentaire initié en 2014 par Mediapart et le festival de Sète ImageSingulières (à soutenir ici). Elle photographie Marseille au Rolleiflex et saisit les mutations de la ville.