La notion de consentement est au cœur des débats relancés par le mouvement #MeToo et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Faut-il l’inscrire dans la loi ? Quelles en sont les limites ? Entretien avec la chercheuse Catherine Le Magueresse.
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En France, le consentement, historiquement, est peu visible. « Qui ne dit mot consent », dit un adage célèbre. Profondément ancré dans notre culture, il irrigue jusqu’au Code pénal français et la définition des violences sexistes et sexuelles. Mais le mouvement #MeToo et le renouveau des mouvements…
La philosophe féministe plaide pour une défense « éclairée » du consentement, à rebours des partisans de la « galanterie à la française ». Elle plaide pour une réforme du Code pénal, mais met en garde contre les « slogans » ou les « excès de zèle » de certaines militantes.
Projection de nombreux fantasmes réactionnaires, la pensée « woke », ou « wokisme », s’est fait une petite place dans le débat public, à l’heure d’une pré-campagne présidentielle marquée par les discours d’extrême droite. Les termes sont aussi apparus dans la bouche d’un ministre de Macron ou d’un responsable socialiste.
Omniprésent depuis la rentrée, alors qu’il n’est pas encore officiellement candidat, Éric Zemmour provoque de vifs débats dans les rédactions. « On a créé un monstre qui est en train de nous échapper », s’inquiète un journaliste.
L’ancien ministre était invité à participer à une table ronde sur les « responsabilités journalistiques ». Plusieurs médias ont annulé leur participation, et plusieurs groupes féministes ont manifesté. Au cœur du débat : sa mise en cause publique pour viol.
Des investigations menées par les services spécialisés de l’État, après les révélations du consortium Forbidden Stories, ont permis de détecter la « présence de marqueurs suspects » dans les téléphones des ministres Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu.
Dans « À l’air libre » ce soir : Mona Chollet est notre invitée, qui publie « Réinventer l’amour. Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles ». Et notre collègue Dan Israel décrypte les contre-vérités sur le chômage et les chômeurs.
Le ministre de la santé Olivier Véran a annoncé jeudi la gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans. Une décision bruyamment saluée par la majorité, qui intervient après des débats houleux sur l'assouplissement de l’accès à l'avortement.
Des violences conjugales trois fois plus élevées qu’en métropole, des violences physiques, psychologiques et sexuelles touchant une femme sur quatre de moins de 18 ans : les dernières données de l’enquête Virage à la Réunion sont accablantes.