Opposés au projet de démantèlement d’EDF ou à la privatisation de GDF, de multiples associations, syndicats et partis de gauche multiplient les initiatives. Mais, hormis le PS, ils n’envisagent pas pour l’instant de proposer un référendum d’initiative partagée.
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L’accident de la centrale de Fukushima et la contamination des régions alentour furent l’occasion de mettre en place une « politique de la résilience » que le chercheur Thierry Ribault décrit comme une pure technologie du consentement.
Dix ans après l’accident nucléaire de Fukushima, il faut toujours arroser les réacteurs de la centrale pour stabiliser leur température. La zone d’évacuation s’étend encore sur plus de 300 km2. Pour l’auteur et théoricien Sabu Kohso, c’est une « catastrophe éternisée » dont les effets nourrissent un « capitalisme apocalyptique ».
En 2021, aucun des 56 réacteurs en fonctionnement dans l’Hexagone n’est au niveau des critères de sûreté post-Fukushima, selon Greenpeace et négaWatt. Et l’Europe vient de voter 5 milliards d’euros de subvention au réacteur expérimental ITER, sur ses crédits climat.
En juillet 2012, Mediapart publiait ce portfolio, travail du photojournaliste Antonio Pagnotta, qui durant neuf mois est régulièrement entré dans la zone interdite autour de la centrale de Fukushima au Japon. Il y avait rencontré un homme qui a refusé d'évacuer les lieux. Ce premier portfolio (d’une série de sept à retrouver ici) a donné lieu à un récit, « Le dernier homme de Fukushima », publié en mars 2013 aux éditions Don Quichotte.
Pour lire l'article présentant ce livre, cliquer ici.
Pour lire l'article sur le travail d'Antonio Pagnotta, cliquez ici.
Depuis 2010, le Civen est chargé d’indemniser les victimes des essais nucléaires en Polynésie. D’après l’enquête de Disclose et ses partenaires, ses décisions sont fondées sur de graves erreurs de calcul qui ont pour conséquence un rejet massif des dossiers traités.
Dans un échange de mails obtenu par Disclose, le ministère des armées reconnaît pour la première fois que 2 000 vétérans du Centre des expérimentations du Pacifique « sont ou seront atteints de cancers ».
Dans un rapport confidentiel, le gouvernement polynésien reconnaît l’existence d’un « cluster de cancers de la thyroïde » directement lié aux essais nucléaires français.
En juillet 1974, la France procède à son 41e essai nucléaire en Polynésie. Nom de code : Centaure. D’après l’enquête de Disclose et Interprt, son nuage radioactif a contaminé la totalité des habitants de Tahiti. 110 000 personnes pourraient demander réparation à l’État.
Disclose et Interprt ont enquêté pendant deux ans sur les conséquences des essais atmosphériques en Polynésie française. À l’aide de milliers de documents militaires déclassifiés, de centaines d’heures de calculs par ordinateur et de plusieurs dizaines de témoignages inédits, cette enquête démontre pour la première fois l’ampleur des retombées radioactives qui ont frappé ce territoire vaste comme l’Europe. Elle dévoile également comment les autorités françaises ont tenté de dissimuler l’impact réel de cette campagne dévastatrice pour la santé des populations civiles et militaires.