En retrait sur le climat, silencieuse sur les réponses à l’inflation, la présidente de la Commission a surtout multiplié les clins d’œil à sa famille politique conservatrice, mercredi, devant le Parlement européen. Et milité pour une adhésion de l’Ukraine, de la Moldavie et des Balkans occidentaux au sein d’une UE à plus de trente.
Après que la droite LR a prévenu qu’elle refuserait de voter le projet de loi immigration si l’article sur les travailleurs des « métiers en tension » était maintenu, un bras de fer s’est engagé dans l’écosystème macroniste pour sauver l’unique mesure non sécuritaire du texte. Quitte à forcer le gouvernement à passer par un 49-3.
Le pays sud-américain se prépare à un nouvel anniversaire du putsch mené le 11 septembre 1973 par les militaires, dans un climat de tensions nourri par le rejet, l’année dernière, du projet de Constitution et la domination de l’extrême droite dans la nouvelle assemblée constituante.
Depuis que l’armée a pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet, les frontières du pays sont fermées. Des milliers de migrants y sont bloqués, parfois dans des conditions inhumaines. Et ils sont de plus en plus nombreux, l’Algérie voisine ayant multiplié les expulsions ces derniers mois.
Depuis plus d’un mois, la junte au pouvoir au Niger exige le départ des 1 500 soldats français présents dans le pays dans le cadre de la lutte antidjihadiste. Officiellement, la France s’y refuse, mais en coulisses, elle a entamé des négociations. Le retrait semble inévitable.
Le haut-commissaire François Bayrou et les ministres Olivier Dussopt et Éric Dupond-Moretti doivent être jugés successivement d’ici la fin de l’année dans trois affaires d’atteinte à la probité. Reniant ses promesses d’exemplarité de 2017, le président Macron leur conserve sa confiance.
En prétendant que « la France, c’est 1 % des émissions mondiales », Emmanuel Macron reprend un classique de la droitosphère, qui ignore que la France est le 12e plus gros pollueur historique du climat. Cette forme de révisionnisme discrédite la parole présidentielle.
Le gouvernement devrait dès septembre avoir recours à l’article 49-3 pour passer en force sur la loi de programmation des finances publiques 2024-2027. Il le justifie par le blocage de fonds européens qui découlerait d’un rejet du texte par le Parlement. Un argument discutable.
La Défenseure des droits alerte sur les très nombreux enfants toujours privés d’école. Les enjeux sont connus : manque de moyens, précarité, handicap, discrimination vis-à-vis des familles étrangères et des enfants ultramarins. Un sujet qui déchaîne moins de passions que d’autres.
À l’occasion de la réunion d’Emmanuel Macron avec les responsables de partis politiques, Jordan Bardella a de nouveau réclamé l’organisation d’un référendum sur l’immigration en juin 2024, au moment des élections européennes. Problème : la proposition phare du Rassemblement national est toujours contraire à la Constitution.