Rarement un sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) aura été suivi avec autant de vigilance. Sous l’influence de la Chine, le club cherche à élargir son influence afin d’affirmer son pouvoir face à l’Occident. Les États-Unis et l’Europe redoutent de voir se forger une alliance remettant en cause l’ordre mondial.
Joe Biden a accueilli vendredi à Camp David, sa résidence d’été, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol et le premier ministre japonais Fumio Kishida pour un sommet trilatéral. Une première. Pékin dénonce des « petites cliques » qui ne peuvent que déstabiliser la région.
Trois ans après la normalisation de leurs relations, Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Un geste qui permettra aux deux pays de pousser leurs pions respectifs sur la scène internationale.
Le Sénat a voté définitivement jeudi le texte qui fixe le budget et les objectifs de l’armée française pour la période 2024-2030. Il prévoit une hausse budgétaire importante et acte certaines évolutions controversées, dont le recours généralisé aux drones armés.
Le partenariat stratégique de la France avec l’Inde est ancien, mais ses implications mériteraient d’être débattues au regard de l’involution autoritaire du régime de Narendra Modi. C’est ce qu’explique la chercheuse Isabelle Saint-Mézard, autrice de « Géopolitique de l’Indo-Pacifique ».
Réunis lors d’un sommet à Vilnius, en Lituanie, les membres de l’Alliance atlantique ont réaffirmé que l’Ukraine n’était pas encore prête à les rejoindre. Ils lui ont toutefois concédé une facilité administrative pour le jour où cette adhésion se précisera. La Suède, en revanche, devrait bientôt en faire partie : la Turquie a donné son accord.
Face à Vladimir Poutine qui mise sur la lassitude des opinions occidentales, le sommet qui s’ouvre mardi 11 juillet devrait formuler des « garanties de sécurité » en faveur de l’Ukraine. Quant à une future adhésion, elle est désormais soutenue par Paris, qui a fait volte-face.
Pour son dernier numéro de la saison, notre émission consacrée aux questions militaires est dédiée aux derniers développements de la guerre en Ukraine. Isabelle Dufour et Dimitri Minic reviennent sur la rébellion inattendue du groupe Wagner et son absence d’impact sur la contre-offensive ukrainienne lancée début juin.
Depuis des années, les armées intègrent officiellement à leurs doctrines et leurs pratiques des considérations environnementales. Est-ce une évolution à prendre au sérieux, quand on connaît les destructions qu’elles occasionnent ? Nous en parlons avec Adrien Estève, auteur de « Guerre et écologie ».
Rapporteuse de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères à l’Assemblée nationale, la députée (Renaissance) Constance Le Grip revient sur les cinq mois de travaux qu’elle a menés en cohabitation avec le RN, et sur les liens du parti de Marine Le Pen avec la Russie.
Les 46 auditions menées pendant cinq mois par la commission d’enquête parlementaire relative aux ingérences étrangères brossent un tableau inédit de l’espionnage et de la corruption en France. Où l’on apprend par exemple que des élus de la République sont au contact d’espions russes.
Mohammed ben Salmane n’est plus un paria mais un dirigeant comme un autre, reçu par la France pour une visite de dix jours. La guerre en Ukraine, le rôle de plus en plus important de la Chine au Moyen-Orient et la manne pétrolière ont changé la donne.
L’Allemand Lutz Kayser avait imaginé une technologie low cost pour lancer des fusées. Visionnaire, il s’est cependant perdu dans les rivalités de la guerre froide, après deux expériences malheureuses dans le Zaïre de Mobutu et la Libye de Kadhafi. Une aventure racontée par Joëlle Stolz dans le livre « Projet Wotan ».
Les forces ukrainiennes ont lancé d’importantes attaques vers les positions russes dans la région de Zaporijjia et sur les flancs de Bakhmout. Débutées le 4 juin, elles semblent se poursuivre et s’intensifier. Tout indique que la contre-offensive attendue depuis des mois a commencé.
Entre l’Otan dominée par les États-Unis et des États membres jaloux de leur souveraineté, le projet d’« Europe de la défense » patine. La chercheuse Johanna Möhring explique les obstacles qui persistent, malgré la « capacité de réaction » montrée par les Européens face à l’invasion de l’Ukraine.
Le texte, qui prévoit 413 milliards d’euros pour les armées d’ici à 2030, a été adopté ce mercredi 7 juin avec les voix des députés Les Républicains et du Rassemblement national. Insoumis et communistes ont voté contre, écologistes et socialistes se sont abstenus.