Qu’ont à dire les élus de gauche sur les questions militaires ? Alors que les députés français sont en train de débattre de l’avenir de nos armées à travers l’examen de la loi de programmation militaire, trois d’entre eux (LFI, EELV et PS) viennent nous exposer leurs convictions.
Faut-il juger Vladimir Poutine ? La question est posée depuis la guerre d’agression lancée il y a plus d’un an contre l’Ukraine par la Russie. Alors, oui, certains avancent que la justice pénale internationale n’a jamais inquiété des criminels de guerre comme Henry Kissinger ou George W. Bush. Faut-il pour autant fermer les yeux sur les crimes d’aujourd’hui ?
L’Assemblée examine durant quinze jours à partir de ce lundi le projet de loi de programmation militaire, qui fixe le budget et les objectifs de la politique de défense jusqu’en 2030. Et les députés entendent en profiter pour s’emparer des débats de fond qui traversent l’armée.
En attendant la contre-offensive ukrainienne, le Pentagone, le Congrès et l’industrie de défense des États-Unis se préparent à intensifier la production de munitions et de missiles. Si l’opinion opère un repli isolationniste, le soutien à l’Ukraine se fait davantage entendre côté républicain.
Des considérations tactiques et des calculs économiques ont eu raison des préventions françaises en matière de drones armés. Leur emploi soulève pourtant de lourds problèmes éthiques. On en parle avec la chercheuse Amélie Férey dans ce nouveau numéro de « Retex », qui s’ouvre sur le conflit en cours au Soudan.
Questionné mardi par la commission enquête parlementaire dédiée aux ingérences étrangères sur les liens qu’il a entretenus avec Moscou et deux multinationales russes avant la guerre en Ukraine, l’ancien premier ministre a réfuté toute ingérence et assuré n’avoir « pas touché un centime ».
Faut-il trouver des manières de « faire la paix » autrement ? Face à une industrie mondiale de l’aide qui a globalement échoué à enrayer les violences armées, la chercheuse Séverine Autesserre défend une approche de la paix « par le bas », qui consiste à redonner le pouvoir aux « citoyens ordinaires ».
Deux amiraux ont été mis en examen pour « homicide involontaire » à la suite de la mort en 2017 d’un plongeur démineur à cause du respirateur Crabe. La marine nationale a pourtant maintenu l’appareil en service, malgré des rapports confirmant sa dangerosité. L’actuel chef d’état-major particulier du président Macron est éclaboussé par l’affaire.
Mercredi 26 avril, le président chinois s’est entretenu par téléphone avec le numéro un ukrainien, pour la première fois depuis l’agression russe de l’Ukraine en février 2022. Xi Jinping a appelé à la négociation pour résoudre la guerre menée en Ukraine par Moscou.
Lundi 23 avril, Justine Brabant était l’invitée de « Abonnez-vous ». Journaliste du pôle International de Mediapart, elle co-anime l’émission « Retex » avec Fabien Escalona et revient d’un reportage en Ukraine.
C’est l’un des effets collatéraux de la guerre en Ukraine : la Pologne a gagné en influence sur la scène européenne et son premier ministre Mateusz Morawiecki n’hésite pas à critiquer vigoureusement Emmanuel Macron de retour de Chine.
Le président français s’est rendu en Chine, de mardi à samedi, avec l’objectif de persuader Xi Jinping de ramener à la raison Vladimir Poutine sur l’Ukraine. Mais dans l’avion du retour, c’est sur le dossier taïwanais qu’Emmanuel Macron a trébuché, reprenant un argumentaire chinois.
Le projet de loi de programmation militaire, qui fixe le budget et les objectifs de la politique de défense française pour la période 2024-2030, a été publié mardi. Parmi les grandes lignes : 58 milliards d’euros pour l’arme nucléaire, recours généralisé aux drones kamikazes, doublement du volume de la réserve.
En 2018 et 2019, Pierre-Henri Chuet, pilote de l’aéronavale, s’est rendu en Chine pour former des militaires chinois. Le « conférencier », invité régulier des chaînes d’information, dément toute activité illégale. Les autorités françaises affirment vouloir mettre un terme à ce genre de pratiques.
Le chercheur Kevin Limonier explique pourquoi l’invasion de l’Ukraine n’a pas été accompagnée d’attaques spectaculaires sur les infrastructures numériques. Il détaille, surtout, comment la Russie est passée maîtresse dans un autre domaine : la manipulation des routes de l’Internet.