En annonçant le 4 janvier la livraison prochaine de blindés AMX-10 RC à l’Ukraine, la France, jusqu’ici critiquée pour la faiblesse de son aide militaire, a réussi à s’afficher comme un allié qui compte, et à entraîner l’Allemagne et les États-Unis dans son sillage.
Les enjeux internationaux sont le terrain sur lequel les membres de la Nupes assument le plus volontiers leurs désaccords. Ceux-ci se sont matérialisés à l’occasion de plusieurs votes liés au conflit en Ukraine. Mediapart a réuni un député insoumis et une députée socialiste pour s’en expliquer.
Victime d’un syndrome psychotraumatique à la suite d’une mission au Mali, un ancien sous-officier français spécialisé dans le renseignement raconte comment il a « tout perdu ». Son sort rappelle les difficultés qui entourent encore la prise en charge des « blessures invisibles » dans les armées.
Désinvolture ? Indifférence ? Volonté de ne pas gêner un gouvernement ami ? Emmanuel Macron et le Quai d’Orsay ont été incapables de convaincre Israël, ou de le contraindre à respecter le droit international dans le dossier de l’avocat franco-palestinien.
S’il rappelle surtout la Première Guerre mondiale, le recours aux tranchées a eu lieu sur bien d’autres terrains. En Ukraine, il n’est ni nouveau ni surprenant. Mais sa complexité en fait une opération qui apporte au moins autant de problèmes qu’elle en résout.
Des frappes, très vraisemblablement menées par des drones ukrainiens, ont atteint le 5 décembre deux aérodromes militaires russes situés à plus de 500 kilomètres de la frontière ukrainienne – et pour l’une, à une centaine de kilomètres de Moscou. Le chercheur Joseph Henrotin analyse la portée de ces bombardements.
Le Kremlin a lâché l’ombre en sa possession, la basketteuse américaine Brittney Griner, pour la proie russe emprisonnée outre-Atlantique : Viktor Bout. Le système Poutine a ainsi montré à quel point il tenait à libérer un marchand d’armes au destin symptomatique.
Une partie de la gauche radicale aborde la guerre en Ukraine avec des grilles de lecture vieillottes. Celles-ci négligent excessivement la nature des régimes en compétition sur la scène internationale.
Quelques voix s’élèvent pour estimer que la reprise de la ville de Kherson le 11 novembre par les forces armées ukrainiennes ouvre une opportunité pour négocier, en position de force, avec Moscou. Ces positions restent pour le moment minoritaires.
La « Revue nationale stratégique », important document d’orientation sur les questions de défense, a été présentée le 9 novembre par Emmanuel Macron. Députés et sénateurs n’ont eu que quelques jours pour transmettre leurs contributions – qui n’ont, dans leur écrasante majorité, pas été retenues.
Le ministre des armées Sébastien Lecornu a rendu visite, jeudi 3 novembre, aux troupes françaises déployées en Roumanie dans le cadre de l’opération Aigle. Derrière les belles images, des soldats déplorent une logistique défaillante et des conditions de vie indignes.
Que veut obtenir Olaf Scholz vendredi à Pékin, face à un hôte toujours plus autocratique, nationaliste et intraitable sur la question taïwanaise ? Alors qu’un débat fait rage sur la dépendance de l’économie allemande à la Chine, il court le risque d’être cantonné dans un rôle de représentant de commerce.
Le général français Jean-Paul Perruche, qui a occupé des fonctions à l’Otan et à l’état-major de l’Union européenne, exhorte les pays membres de l’UE à « prendre leurs responsabilités » et à mettre en place une « capacité militaire d’action commune ».
Même si Téhéran nie envoyer des armes à l’armée russe, les drones iraniens se multiplient dans le ciel ukrainien et participent à la tentative de démoralisation de la population. Ils témoignent du fait que Moscou et la République islamique ont plus que jamais besoin l’un de l’autre.
La guerre en Ukraine témoignerait du projet néo-impérial de la Russie. Mais s’agit-il vraiment d’une guerre idéologique ? Ou d’un habillage servant à masquer combien la guerre est le dernier moyen dont dispose le système criminel construit avec et autour de Poutine pour sécuriser son avenir ? Un article paru dans le dernier numéro de la « Revue du crieur ».
L’administration Biden a pris une série d’interdictions visant les exportations des puces de haute performance vers la Chine, afin de priver le régime de Xi Jinping, qui devrait être reconduit à son poste dimanche, de composants stratégiques. Ces sanctions sont considérées comme une agression par Pékin.