Le sommet de Madrid, qui s’ouvre mardi soir, doit être l’occasion pour l’Otan de mettre en scène son retour au premier plan face à la menace russe. Mais au-delà des déclarations d’unité, les désaccords sont profonds au sein de l’Alliance, en particulier face à la Chine.
Après s’être opposé à l’entrée des deux pays scandinaves au sein de l’Alliance atlantique, Ankara a finalement accepté contre leur engagement de lutter contre le le Parti des Travailleurs du Kurdistan. Une nouvelle illustration de la politique de rapport de forces du président Erdogan.
Une enquête menée par une juge d’instruction française sur la détention au Gabon de deux Français, dont l’ancien directeur de cabinet du président Bongo Ondimba, provoque des remous. Les avocats des deux détenus s’inquiètent pour leur santé et dénoncent un règlement de comptes politique, mettant en cause le fils aîné du chef de l’État gabonais.
Selon nos informations, la ministre des affaires étrangères a été visée par plusieurs signalements adressés à la cellule « tolérance zéro » du Quai d’Orsay au début de l’année 2022. Une inspection générale devait être conduite à l’ambassade de France au Royaume-Uni, où elle était en poste jusqu’à sa nomination. L’inspection a été suspendue.
L’Algérie a suspendu mercredi 8 juin un traité de coopération avec l’Espagne, en réaction au revirement récent de Madrid sur la question du Sahara occidental. Sur la scène intérieure espagnole, Pedro Sánchez est très critiqué pour ce soutien appuyé au Maroc.
Par cet arrêt de travail prévu pour le 2 juin, six syndicats ainsi qu’un collectif de 400 jeunes diplomates dénoncent la mise en péril du troisième réseau diplomatique de la planète, derrière ceux des États-Unis et de la Chine.
Sous prétexte d’accroître la « mobilité interne » au ministère des affaires étrangères, la réforme prévue par Emmanuel Macron permettra d’offrir des postes d’ambassadeur à des amis politiques ou des cadres du monde des affaires qui ont rendu des services. Tout en réglant son compte à un corps diplomatique que l’Élysée déteste.
Entretien avec Benoît Pélopidas, qui détaille les vulnérabilités auxquelles nous expose la dissuasion nucléaire. Ce chercheur indépendant souhaite que le débat se déverrouille sur les politiques de défense et les armes les plus adaptées aux menaces identifiées (ou imaginables à plus long terme).
En envahissant l’Ukraine, le président russe a révélé son ignorance de l’état désastreux de son armée et son indifférence face à ses crimes. Il a aussi provoqué un isolement inédit de son pays. Qu’un tel dictateur soit en mesure de déclencher l’apocalypse nucléaire est atterrant.
Selon des témoignages recueillis par Mediapart, Alexandre Djouhri, l’intermédiaire proche de l’ancien président français, a réclamé « 5 à 7 % » de commission aux dirigeants de Naval Group lors de la vente des navires Mistral à la Russie.
Missiles, avions, roquettes, torpilles, bombes... Ces pays, dont la France, ont exporté pour 346 millions d’euros d’équipement militaire, selon des données publiques analysées par Investigate Europe. Certaines de ces armes pourraient se trouver sur le front ukrainien en ce moment même.
Pour Charles-Philippe David, spécialiste des études stratégiques et diplomatiques, l’agression russe reflète la persistance du monde « ancien » de la sécurité politico-militaire, au détriment du monde « nouveau » des sécurités humaines. Il voit dans l’événement une accélération du recul des relations internationales. Entretien.
De l’Ukraine au Sahel, les déboires récents Emmanuel Macron s’ajoutent aux déconvenues qui ont jalonné sa présidence. Et assombrissent encore le bilan d’un mandat marqué par la concentration du pouvoir diplomatique à l’Élysée, aux dépens du Quai d’Orsay, menacé par une réforme très contestée.
Le président français a longtemps misé sur sa « relation privilégiée » avec son homologue russe pour obtenir des avancées diplomatiques, parfois même sans consulter ses partenaires européens. Mais lorsque les deux hommes se sont retrouvés à Moscou, début février, tout avait changé. À commencer par le chef du Kremlin.
Alors que la fin de l’opération militaire a été officialisée, jeudi 17 février, présidence et armée française semblent incapables de dresser un bilan sincère de leurs échecs politiques et militaires dans la région. Ils sont pourtant nombreux.
Un militaire néonazi, dont le cas avait été évoqué il y a huit mois par Mediapart, a été interpellé en novembre par des douaniers. L’armée, elle, ne l’avait sanctionné que de vingt jours d’arrêts. Ce cas pose une nouvelle fois la question de la grande tolérance de l’institution vis-à-vis de militaires fascinés par le Troisième Reich. D’autant que Mediapart a encore découvert de nouveaux cas.