La reconnaissance, samedi, par la Maison Blanche du caractère génocidaire des massacres d’Arméniens commis entre 1915 et 1917 en Anatolie sanctionne la détérioration des relations turco-américaines et inflige un camouflet au maître d’Ankara.
L’entrée en matière de Joe Biden sur la scène internationale semble s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur au moins sur un point : montrer ses muscles et ne pas hésiter à recourir à l’insulte. À l’heure de la diplomatie Twitter, elles fusent rapidement.
Invité de notre émission « À l’air libre », Patrick de Saint-Exupéry affirme que sur le Rwanda et la thèse du « double génocide », le « négationnisme des responsables français, c’est de la défausse », à commencer par celui de l’ex-secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine.
En publiant un rapport de ses services secrets qui affirme la responsabilité du prince héritier saoudien dans l’élimination du journaliste dissident, Joe Biden a ouvert la voie à un « recalibrage » de ses relations avec Riyad. Lequel se traduit notamment par la marginalisation de Mohammed ben Salmane et des sanctions contre certains responsables saoudiens. Macron l’imitera-t-il ?
Malgré la pandémie, le Parlement grec a adopté un budget comprenant une baisse des dépenses de santé et une augmentation de près de 60 % des dépenses de la défense pour l’année 2021, incluant entre autres l’acquisition de 18 Rafale, les avions de combat de Dassault.
Facebook a annoncé, mardi 15 décembre, avoir démantelé trois réseaux de faux comptes utilisés à des fins de propagande : deux d’origine russe et un troisième lié à l’armée française. L’opération, qui visait notamment à défendre les intérêts français en Centrafrique et au Mali, a manifestement tourné au fiasco.
En visite d’État en France, Abdel Fattah al-Sissi s’est vu dérouler le tapis rouge loin des journalistes, tenus à l’écart sur sa demande expresse. Le président français l’a même décoré du plus haut grade de la Légion d’honneur. Rien ne l’y obligeait.
Alors que l’armée interdit à ses militaires de poster des informations sensibles en ligne, Mediapart a retrouvé, via différentes applications, plus de 800 profils de soldats français déployés à l’étranger et plus de 200 profils de membres des forces spéciales. L’état-major reste évasif sur les mesures prises pour endiguer un problème pourtant susceptible de mettre en péril la sécurité des forces militaires.
Un document obtenu par Disclose dévoile le plan secret du gouvernement pour torpiller les propositions d’un rapport parlementaire en faveur d’un contrôle démocratique en matière de vente d’armes.
Alors que les exportations d’armes vers des pays accusés de violation des droits humains font débat, le président français reçoit en visite officielle le président égyptien. L'Egypte, l’un des principaux clients de l’industrie de l’armement française.
Le sort des Ouïghours a longtemps indifféré la communauté internationale. La peur de rétorsions commerciales de la part de la deuxième puissance mondiale hante nombre d’États, notamment en Europe. Le monde arabe et musulman se tait.
L’autoritarisme du président Macron en fait un clone d’Atatürk, chantre d’une République laïque hostile aux minorités. L’antagonisme avec l’islamo-conservateur Erdoğan est lié à l’histoire, en miroir, de la France et de la Turquie.
En revendiquant une approche « pragmatique » mais « disruptive » de la politique étrangère, le président français est demeuré passif et impuissant face à Trump et Poutine, et muet face à Netanyahou. Mais il aura été actif dans la curieuse affaire Tiffany. Et il doit faire face aujourd’hui à une crise inédite de son appareil diplomatique, révélatrice d’une méthode de gouvernement très personnelle qui donne aux mots la priorité sur les actes.
La Russie a su profiter depuis 2016 du chaos politique créé par Donald Trump. Mais la crise sans précédent des relations entre les deux pays incite le Kremlin à se préparer à l’élection de Joe Biden. L’homme sera un adversaire coriace, mais plus professionnel et prévisible.
Acculé par une économie vacillante et une forte érosion de son électorat, le président turc rejoue la carte de la crise diplomatique avec la France pour faire taire les critiques internes et semer la division au sein de l’opposition.
Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires vient d'enregistrer sa 50e ratification, nombre nécessaire à son entrée en vigueur. Entretien avec Emmanuelle Maitre, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique, et Jean-Marie Collin, porte-parole d’ICAN-France.