Depuis 2015, l’armée recrute massivement et avec difficulté. Au-delà des images publicitaires, le livre « Mauvaise troupe » révèle un terrible gâchis humain : des jeunes recrues, souvent mal formées et mal encadrées, sont écœurées par des missions absurdes ou précipitées dans les horreurs de la guerre. Extraits de ce livre.
En cherchant à s’emparer de la ville d’Aden, transformée en champ de bataille, les séparatistes du Sud ouvrent un second front et disloquent l’alliance contre les houthis. Washington rebat aussi les cartes en annonçant négocier avec les rebelles.
Moins de 24 heures après la fin du sommet de Biarritz, c’est le président iranien et non Donald Trump qui a dit ne pas vouloir de discussion entre Washington et Téhéran. Macron a voulu faire un coup d’éclat ; il a, au mieux, fait un pas de fourmi.
La France a été, en 2018, le troisième exportateur d’armes dans le monde selon un rapport remis au Parlement. Ses principaux clients sont l’Arabie saoudite, qui conduit une sale guerre au Yémen, le Qatar ou l’Égypte du maréchal al-Sissi.
Des missiles américains vendus à la France ont été retrouvés près de Tripoli dans une base militaire des troupes du général Haftar, l’homme fort de l’est du pays. Malgré les démentis de la ministre des armées, tout laisse penser que Paris a armé les troupes rebelles, en violation de l’embargo des Nations unies.
La haute-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU appelle les États à prendre « leurs responsabilités » en rapatriant leurs ressortissants détenus en Syrie ou en Irak. Elle s’inquiète notamment du sort des enfants qui « ont subi de graves violations de leurs droits ». Pointée du doigt, la France se réfugie derrière la « théorie de l’acte de gouvernement » qui lui permet d’échapper à tout recours devant une juridiction française.
La méthode du président américain consiste à semer le chaos pour tenter d’en récolter les fruits. Jusqu’ici, de la Corée du Nord à l’Arabie saoudite en passant par le Venezuela et la Chine, cela aura produit plus d’échecs que de succès.
Les projecteurs braqués par plusieurs ONG sur une livraison d’armes françaises pouvant servir potentiellement à la guerre au Yémen empêchent l’accostage du navire dans le port du Havre. Le gouvernement, lui, assume d’honorer ses contrats.
Le secrétaire d’État américain a provoqué une crise au sein du Conseil de l'Arctique, un forum qui se contentait jusqu'à présent de prôner davantage de coopération entre les États dits « du Grand Nord », dont les États-Unis et la Russie, sur les questions environnementales. « Plus maintenant », a décrété Mike Pompeo, qui s’en est pris à l’influence croissante de Moscou, mais surtout de Pékin, dans cette région stratégique.
En annonçant un retour en arrière (contraint) sur l’accord de Vienne, les Iraniens essaient de faire pression sur les Européens pour contrer Washington qui mise sur l’escalade des hostilités.
En février dernier, Mediapart révélait qu’un Rafale s’était écrasé en pleine visite d’Emmanuel Macron au Caire. À peine trois mois plus tard, c’est au tour d’un Mirage 2000 de Dassault de s’abîmer au sol. Là encore, silence et embarras des deux pays.
Retour sur les révélations publiées dans Mediapart, avec Mathias Destal et Geoffrey Livolsi, de Disclose, organisation de journalisme d’investigation à but non lucratif.
Il y a vingt-cinq ans débutait à 6200 kilomètres de Paris, dans un confetti de l’Afrique équatoriale appelé Rwanda, le dernier génocide du XXe siècle. Il y a vingt-cinq ans, la France s’est compromise avec un régime génocidaire. Voici pourquoi.
Derrière les ventes d’armes, se cache souvent la maintenance. Depuis 2014, l’entreprise publique française Naval Group assure la rénovation de navires de guerre saoudiens, alors que la marine du royaume a établi un blocus autour du Yémen.
Vingt-cinq ans après le génocide, les fantômes du Rwanda divisent encore profondément l’armée française: d’un côté, les tenants de l’honneur de la France qui aurait tout fait pour ramener la paix ; de l’autre, les pourfendeurs des « fautes » inavouées de la politique menée par l’Élysée de François Mitterrand.
Pour sa première visite officielle, le nouveau président brésilien a choisi de rencontrer son homologue de la Maison Blanche ce mardi 19 mars. Le chercheur Olivier Dabène décrypte cette relation des deux alliés idéologiques.