En visite en France, le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki (photo) a rencontré le Medef pour tenter de «vendre» son pays aux chefs d'entreprise de l'Hexagone. En restant confus sur les conditions d'investissement, face à des patrons fort prudents, on peut douter au terme de cette prestation que le renforcement de la relation franco-irakienne passera par l'économie.
Si, dans son rapport annuel sur la Chine, le département américain de la défense estime que le développement militaire du pays menace l'équilibre régional en Asie, le poids du géant asiatique dans les dépenses mondiales reste limité. Ce qui importe surtout à l’empire du Milieu, c’est de sécuriser ses approvisionnements en pétrole depuis le Proche-Orient et l’Afrique. La multiplication des actes de piratage sur des cargos chinois a ainsi servi de prétexte à l’establishment militaire pour exiger une croissance à deux chiffres de son budget.
Un député qui débite des cochonneries sans le savoir au premier ministre Jean Charest de passage à Paris, un président de la République décorant le même en lui sortant tout ce qui lui passe par la tête sur le souverainisme forcément haineux et sectaire: sus au Québec! Voilà l'image qu'a donnée la France au début du mois, alors que la Belle Province ne décolère pas depuis bientôt dix jours. Exploration de ce petit angle mort de la globalisation communicationnelle.
L'arrivée d'un nouveau président à la Maison Blanche augure d'un rapprochement entre les deux ennemis de trente ans que sont les Etats-Unis et l'Iran. Pour autant, la question du nucléaire, l'attitude d'Israël et la position des conservateurs iraniens restent autant de questions qui peuvent ralentir cette «détente» même si le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, mardi 10 février, que l'Iran était prêt au dialogue avec les Etats-Unis mais dans l'égalité et le respect mutuel. Troisième volet de la série de Mediapart. Et si Barack Obama à Téhéran imitait Richard Nixon à Pékin?
Alors même que la sulfureuse société britannique Aegis vient de rafler cette semaine le contrat de supervision de l’ensemble des activités de mercenariat en Afghanistan, les parlementaires du Conseil de l’Europe ont interpellé les Etats membres pour qu’ils mettent en place une réglementation des sociétés privées à vocation militaire ou sécuritaire dans les pays en guerre. Près d'un millier d'entreprises, dont le chiffre d'affaires atteindrait 250 millions de dollars en 2008, n’ont aujourd'hui de comptes à rendre à personne.
En s'exposant dans la crise de l'est du Congo, Bernard Kouchner voulait faire d'une pierre deux coups: montrer que l'Europe, et la France, voulaient agir, et faire un pas de plus vers une réconciliation avec le Rwanda. Las, le sommet de Nairobi, visant à trouver une solution au conflit qui ravage l'est du pays, a fait flop. Et l'arrestation d'une éminente personnalité rwandaise en Allemagne a fini de fâcher le Rwanda. Le coup médiatique de Kouchner en dit long sur une politique africaine de la France qui n'en finit pas d'échouer à se renouveler.
Peu habitués aux débats électoraux, les Chinois ne vibrent pas outre mesure pour le duel Obama-McCain. Mais ils sont sûrs d'une chose: le prochain président des Etats-Unis devra traiter la Chine en amie s'il veut assurer la stabilité mondiale, au Darfour comme en Iran.
Au Caire, on se préoccupe moins de savoir qui sera le prochain occupant de la Maison Blanche que de voir confirmé le maintien des subventions civiles et militaires des Etats-Unis. Et l'on espère que le successeur de George W. Bush sera moins insistant sur les questions démocratiques que l'actuel président.
Passé totalement inaperçu, un arrêt rendu la semaine dernière par la cour d'appel de Paris pourrait provoquer un clash diplomatique entre Paris et Pékin. Fait sans précédent, une décision judiciaire française vient en effet d'autoriser Taiwan à ester en justice... alors que la France ne reconnaît pas la Chine nationaliste. L'avocat de Pékin crie à une décision «abracadabrante» tandis que le Quai d'Orsay est bien embarrassé.
Après trois sommets internationaux en quatre jours, Nicolas Sarkozy passe le week-end à Camp David avec George W. Bush. Les deux hommes doivent évoquer l'organisation d'une prochaine réunion des principaux dirigeants du monde pour refonder le système capitaliste avant la fin de l'année. La crise semble galvaniser le marathonien qui pourrait toutefois être fragilisé par l'affaire DSK au FMI et l'invraisemblable perte de 600 millions d'euros par les Caisses d'épargne. Lire aussi:
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Bush, un président qui paralyse les Etats-Unis
Le ton se durcit quelque peu chez les socialistes quelques heures avant le débat parlementaire sur la poursuite de l'intervention militaire en Afghanistan. Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, envisage désormais de voter "non" si les cinq conditions énoncées par les socialistes n'ont pas de réponse claire. Nicolas Sarkozy a écrit dimanche aux parlementaires estimant que cet engagement "est d'une importance cruciale pour notre pays". De son côté, le quotidien canadien Globe and Mail confirme l'authenticité du rapport de l'Otan dévoilé dimanche: ce rapport fait état d'un mauvais équipement des soldats français. Lire également l'article d'Edwy Plenel: "Cette guerre n'est pas la nôtre".
Les ministres Bernard Kouchner et Hervé Morin sont entendus ce mardi par les députés, une semaine après la mort de dix soldats français. Une fois de plus, le parti socialiste est divisé, entre les partisans d'un retrait pur et simple du contingent français et ceux qui souhaitent redéfinir ses missions. Alors que la gauche radicale appelle à manifester contre la guerre, les socialistes cherchent à harmoniser leurs positions. Lire également un entretien avec le député PS François Lamy et notre article sur "une guerre sale où les massacres de civils se multiplient".
Dix soldats français ont été tués dans des combats avec les talibans, lundi 18 août à une cinquantaine de kilomètres de Kaboul, a-t-on appris mardi. Vingt et un autres ont été blessés. Il s’agit des pertes les plus importantes jamais enregistrées depuis le déploiement de troupes françaises en Afghanistan, en 2002. Hervé Morin, ministre de la défense, doit tenir une conférence de presse mardi après-midi. Nicolas Sarkozy pourrait se rendre sur place dans la journée. Selon des officiels afghans, un détachement du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA), basé à Castres (Tarn), a été pris dans une embuscade dans le district de Saroubi, à l’est de Kaboul. Les combats auraient duré plusieurs heures.Les talibans ont par ailleurs attaqué la principale base américaine au sud-est du pays. Lire le dossier spécial de Mediapart.
Le gouvernement rwandais a finalement choisi de rendre public le rapport d'une commission d'enquête chargée d'établir les responsabilités de la France dans le génocide de 1994. Sans surprise, ce rapport accuse Paris d'avoir activement participé à la mise en place et à l'exécution du génocide. Il désigne trente-trois responsables français -des politiques et des militaires- et menace d’engager des poursuites judiciaires. "Accusations inacceptables", rétorque le Quai d'Orsay. Alors que Paris et Kigali ont rompu toute relation diplomatique, ce rapport apparaît avant tout comme une riposte à l'enquête du juge Bruguière qui mettait en cause le pouvoir actuel et avait délivré des mandats d'arrêt contre des proches du président rwandais Paul Kagamé. Lire également le rapport.
En acceptant de remettre à la Chine un document recensant les différents éléments de son programme nucléaire, le régime de Kim Jong-Il accède aux demandes des négociateurs et entame sa dénucléarisation militaire. Au passage, la nation-recluse, de nouveau au bord de la famine, démontre à George W. Bush les vertus de la discussion par rapport à la confrontation.
Fondée par d'anciens ingénieurs de Météo France, Météo Consult rogne petit à petit sur le monopole de l'entreprise d'Etat. Résultat: l'armée a signé avec Météo Consult un contrat pour la fourniture de prévisions météorologiques affinées lors de ses opérations en mer Méditerranée.