Guerre en Afghanistan : une société privée aux manettes
Alors même que la sulfureuse société britannique Aegis vient de rafler cette semaine le contrat de supervision de l’ensemble des activités de mercenariat en Afghanistan, les parlementaires du Conseil de l’Europe ont interpellé les Etats membres pour qu’ils mettent en place une réglementation des sociétés privées à vocation militaire ou sécuritaire dans les pays en guerre. Près d'un millier d'entreprises, dont le chiffre d'affaires atteindrait 250 millions de dollars en 2008, n’ont aujourd'hui de comptes à rendre à personne.
PourPour mettre fin à l’opacité qui entoure les sociétés privées militaires et de sécurité qui officient dans les zones de conflit, les parlementaires du Conseil de l’Europe appellent les Etats membres à établir une convention pour clarifier leur fonctionnement et réguler les liens qui existent entre ces entreprises et les 47 pays membres. Les députés soulignent en particulier la zone de non-droit dans laquelle évoluent les sociétés privées militaires et de sécurité (SPMS), pourtant mandatées par des Etats de droit comme le Royaume-Uni, le Danemark ou la Norvège, dans un rapport publié jeudi.