Paris n’a « pas donné le droit à l’armée israélienne » d’utiliser les équipements de mitrailleuses vendus par une entreprise française fin octobre 2023, a assuré mardi le ministre des armées. La gauche, elle, réclame à Sébastien Lecornu de venir s’expliquer à l’Assemblée.
Tandis que le gouvernement a donné son feu vert, fin 2023, à l’évacuation des familles de ressortissants français à Gaza, l’opération a été en partie bloquée au niveau du ministère de l’intérieur, selon des informations de Mediapart. Des dizaines de personnes, souvent âgées, attendent.
La société marseillaise Eurolinks, fabricant de maillons pour armes automatiques, a expédié au moins 800 kg de ces composants fin octobre vers Tel-Aviv, d’après l’enquête menée par Marsactu et Disclose. Des armes comprenant ces composants ont pu être utilisées à Gaza contre des civils.
Le chef de l’État a voulu clarifier sa position sur l’aide militaire française à l’Ukraine, jeudi 14 mars dans un entretien télévisé. Il « ne faut pas exclure » l’envoi de militaires, a-t-il répété, tout en se voulant rassurant, affirmant que « la France est une force de paix ».
Emmanuel Macron s’exprime jeudi sur la guerre en Ukraine. Israël massacre à Gaza depuis plus de cinq mois. Face à ces conflits, la France et l’Europe sont-elles à la hauteur ? Débat entre les députés Manuel Bompard (LFI), Cyrielle Chatelain (Les Écologistes) et Éléonore Caroit (Renaissance).
Vladimir Poutine et Benyamin Nétanyahou ont le même but de guerre : la fin du droit international et l’avènement d’un monde sans autre loi que la force. Dès lors, soutenir la guerre d’Israël à Gaza, c’est offrir à la Russie sa victoire en Europe.
Le débat sur un éventuel envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine a éclipsé un autre aspect de l’aide militaire à Kyiv : l’envoi d’armement. Un sujet embarrassant pour la France, réduite à gonfler artificiellement ses chiffres pour ne pas faire pâle figure.
Olaf Scholz a promis le 2 mars une enquête « très approfondie » après la diffusion, par des réseaux russes, d’une conversation confidentielle entre hauts gradés de l’armée allemande sur les livraisons d’armes à l’Ukraine. L’opposition réclame des explications devant le Bundestag.
Quelques espions – c’est déjà le cas –, cinquante démineurs – c’est évoqué – ou deux mille fantassins prêts à en découdre ? Le débat lancé par le président de la République à propos d’un éventuel envoi de « troupes au sol » en Ukraine a un vice originel : personne ne sait de quoi il parle.
En visite d’État à Paris, l’émir du Qatar est un acteur central dans la crise au Proche-Orient. Après l’avoir accusé de complaisance avec le terrorisme, puis boudé au profit de ses rivaux saoudien et émirati, le président français s’évertue à exhiber une amitié retrouvée.
En n’excluant pas l’envoi de troupes sur le sol ukrainien, le président français a suscité la bronca des oppositions, tandis que plusieurs de ses alliés européens se sont désolidarisés. Au lieu de provoquer un débat sérieux, l’évocation désinvolte de cette hypothèse a exposé la division des soutiens de l’Ukraine.
Le vendredi 26 janvier, la cour des Nations unies ordonnait à Israël de prendre dans un délai d’un mois une série de mesures afin d’éviter que des actes de génocide soient commis lors de son opération militaire à Gaza. Ce délai passé, les ONG dénoncent l’inaction de l’État hébreu.
Des documents préparatoires à la visite d’État de l’émir du Qatar en France, qui commence mardi, montrent les concessions accordées par l’Élysée pour s’attirer les bonnes grâces de l’émirat, sur fond de crise à Gaza.
Alors que l’Ukraine vient d’achever une deuxième année de guerre contre la Russie, son horizon géopolitique s’est assombri : les priorités de ses principaux soutiens sont bousculées et le discours des diplomaties occidentales est affaibli aux yeux du monde.
Alors que plusieurs parlementaires interpellent le gouvernement au sujet des armes françaises envoyées vers l’État hébreu, Amnesty International publie mardi une lettre ouverte demandant à Emmanuel Macron l’arrêt de ces ventes.
Le texte réaffirme l’engagement de la France à soutenir l’Ukraine, notamment en lui livrant des équipements militaires. Sa signature intervient à un moment important pour Kyiv, en mauvaise posture sur le plan militaire. Mais les chiffres de l’aide annoncés par Emmanuel Macron sont loin de la réalité.