Océanographe ayant travaillé douze ans avec le commandant Cousteau, François Sarano estime que face à l’échec du droit actuel, la protection des écosystèmes marins dépend désormais de la reconnaissance du droit d’existence de toutes les espèces vivantes qui peuplent l’océan.
Mardi 10 juin sur France 2, le président français a communiqué sur ses avancées diplomatiques obtenues depuis l’inauguration la veille, à Nice, de la conférence mondiale sur l’océan. Mais scientifiques comme experts d’ONG demeurent plus que sceptiques quant à ces effets d’annonce.
Si le cabinet d’audit Créocéan s’affiche comme engagé dans la préservation de la biodiversité marine, des documents internes que s’est procurés Mediapart dévoilent que son pôle international se plie aux desiderata des géants pétrogaziers afin d’« écoblanchir » leurs projets néfastes pour les océans.
La troisième conférence onusienne sur l’océan se tient à Nice du 9 au 13 juin. Une centaine de chefs d’État et de gouvernement devront s’atteler à la protection des océans à l’heure du chaos climatique, au risque de transformer ce rendez-vous diplomatique en « sommet du greenwashing ».
Une semaine seulement après les manœuvres sur la loi Duplomb, le bloc central et le RN se sont alliés pour voter une motion de rejet contre un texte visant à valider l’A69… et qu’ils soutiennent. Objectif : court-circuiter le débat parlementaire.
Une flottille militante a pris la mer dans le Finistère pour dénoncer l’emprise de Vincent Bolloré, cible d’une convergence écologiste, féministe et antifasciste. On en a parlé en direct sur Twitch lundi 2 juin avec Mickaël Correia.
Les députés examinent lundi 2 juin une proposition de loi pour faire construire l’autoroute A69 malgré sa suspension par la justice. Pour la juriste Maylis Desrousseaux, c’est un mauvais signe pour le droit de l’environnement alors que la protection de la biodiversité s’affaiblit en France.
De la Macronie au RN, une alliance délétère s’est formée sur tous les textes de loi environnementaux du moment. Dans la perspective des élections à venir, l’objectif est de s’afficher comme le moins-disant écologique, quitte, pour le gouvernement, à renoncer aux timides avancées qu’il a portées sur le sujet.
Avec un tiers de sa consommation issu de la transformation de l’eau de mer, l’archipel est aujourd’hui dépendant de cette technologie. Mais devant la mauvaise gestion des ressources et des alertes écologiques, des voix s’élèvent pour changer de modèle.
Alors qu’Agnès Pannier-Runacher déclare publiquement s’opposer à la réintroduction des néonicotinoïdes, la ministre a accordé en mai 2024 une dérogation d’un mois pour l’utilisation d’un pesticide figurant sur la liste des polluants éternels, et retiré peu de temps auparavant par l’Union européenne.
Le nickel utilisé dans les voitures électriques les plus vendues en France alimente un écocide à travers l’Indonésie au profit d’une poignée d’oligarques. Second volet de l’enquête internationale « #DirtyNickel », alors qu’Emmanuel Macron est attendu mardi soir sur place.
À Toulouse s’est tenue mercredi une audience sur le sursis à exécution demandé par l’État et les concessionnaires pour relancer le chantier de l’autoroute, arrêté par le tribunal administratif en février. Le délibéré sera rendu le 28 mai.
Sur l’île d’Halmahera, la direction d’une mine de nickel, dont le français Eramet est copropriétaire, ment depuis plusieurs années sur des faits de pollution à grande échelle et des accidents mortels sur le site.
Depuis le 27 février, le chantier de l’autoroute est totalement à l’arrêt. Mais les opposants au projet restent vigilants. Le Sénat a adopté jeudi une proposition de loi pour déclarer l’ouvrage « d’intérêt public majeur ».
L’eau potable de onze communes du Haut-Rhin est interdite de consommation pour au moins 3 000 personnes en raison de taux trop élevés de « polluants éternels ». Cette restriction d’une durée indéterminée inquiète parents et riverains. Les communes espèrent ne pas devoir augmenter le prix de l’eau.
Portée par l’État, dans le cadre du plan de création de 15 000 nouvelles places de prison, la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire menace 17 hectares de terres agricoles et une réserve de biodiversité en Haute-Garonne. Malgré les recours, les travaux peuvent commencer d’un jour à l’autre.