L’heure n’est plus au déni. La pollution atmosphérique est responsable de plusieurs dizaines de milliers de décès par an. En revanche, personne ne semble s’accorder sur les mesures à mettre en place pour limiter la crise sanitaire.
Environ 25 000 personnes se sont rassemblées ce week-end contre le projet d’aéroport. Les opposants commencent à s’organiser contre le risque d’une évacuation forcée de la ZAD. Au discours gouvernemental, ils opposent d’autres visions de la démocratie et de la liberté.
La volonté politique martelée par le gouvernement d’évacuer la ZAD risque d’être longue à traduire dans les faits. Le souci affiché par Manuel Valls de respecter les procédures européennes n’est pas compatible avec le calendrier d’une intervention cet automne.
Qui a voté oui, et qui a voté non à la consultation du 26 juin sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes? L’analyse de la cartographie du vote révèle un non marqué à gauche, et un oui plutôt de droite.
Avec plus de 55 % des votes, la majorité exprimée en faveur du projet d’aéroport est confortable mais des poches inattendues de résistance apparaissent. À l’issue de la consultation, deux camps irréconciliables se font face.
La Loire-Atlantique votait ce dimanche pour ou contre le projet d’aéroport. Le « oui » l'emporte nettement, selon des estimations, à 56,8 % selon la préfecture, avec environ 55 % de suffrages selon d'autres pointages. La ville de Nantes est totalement partagée à 50-50. L'enjeu de ce scrutin n’est pas que local. Explications.
Occultée par les attentats, le mouvement social et l’Euro de foot, la campagne pour ou contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est invisible à l’échelle nationale. Pour la première fois, des militants de base du « oui » sont apparus au grand jour.
Saisi par des collectifs opposés à la construction de l'aéroport nantais, le Conseil d’État a rejeté lundi 20 juin le recours demandant l’annulation du vote.
À quinze jours de la consultation sur le projet d’aéroport, la Commission nationale du débat public met en ligne le site officiel d’information pour les électeurs. Mais ses lacunes sont nombreuses et ses données souvent biaisées.
Christian Leyrit, le président de la Commission nationale du débat public, chargée d’informer les citoyens sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a collaboré pendant dix ans avec le paysagiste recruté par Vinci pour son aérogare. Il nie tout conflit d’intérêts.
À peine démarrée, la campagne pour la consultation sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le 26 juin, connaît des accrocs au principe de neutralité de l’information.
La mégapole du Grand Tokyo connaît une mutation exprimant un nouveau rapport au bâti : le Japon postindustriel ne construit pas encore pour des siècles mais la culture de l'éphémère n'est plus aussi dominante.
Pour défendre l’utilité sociale d’EuropaCity, son projet de centre commercial et de loisirs dans le Val-d'Oise, le groupe Auchan promet de créer des milliers d’emplois. Ses chiffres reposent sur des hypothèses fantaisistes au regard de la réalité des grands chantiers de BTP et des centres commerciaux.
La CGT de Vinci, première organisation syndicale au sein du groupe de BTP, dénonce « la machine infernale » du contrat de concession de l’aéroport, générateur de « dumping social » et fustige un projet né de « rêves mégalomaniaques périmés ».
Mélenchon, Autain, Batho, Filippetti, Hulot et Lepage appellent François Hollande à ne pas construire l’aéroport. Un rassemblement contre le projet s'est tenu samedi, alors que le référendum tourne à l’imbroglio.
Hollande annonce un référendum local « pour savoir ce que veut la population » sur le projet contesté d'aéroport. Mais il est juridiquement impossible de revenir localement sur une décision nationale. Opposants et partisans se montrent circonspects.