Le deuxième jour d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a tourné à l’affrontement entre les gendarmes et des habitant·e·s déterminé·e·s. Un lieu historique de la ZAD, les Vraies Rouges, a échappé à la destruction promise.
L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a été plus massive et plus brutale que beaucoup s’y attendaient lundi. Au moins neuf lieux ont été détruits, dont la ferme collective les Cent Noms, l’un des lieux les plus impliqués dans les projets agricoles de la zone. Cette démolition suscite l’indignation de nombreux paysans et soutiens du mouvement.
À quelques heures de la possible expulsion d’une partie de la ZAD, la pression monte sur ses habitant·e·s. L’État veut déloger les occupant·e·s qui ne déposent pas de projet individuel agricole. Mais aucun·e ne l’a fait, pour rester dans un cadre collectif.
Invitée par le campus Condorcet à donner une conférence, l’anthropologue Barbara Glowczewski a eu la mauvaise surprise de découvrir que la vidéo de l’événement a été amputée de sa partie sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. L’université plaide la prudence juridique.
Profitant du carnaval, le président se déguise en grenouille et adresse un discours passionné aux habitants de la ZAD : les zadistes sont courageux, les zadistes sont formidables, les zadistes sont sensibles, les zadistes sont uniques !
Des milliers de personnes ont fêté la victoire, samedi 10 février, après l’expiration de la déclaration d’utilité publique de l’aéroport. Ces quarante ans de lutte doivent autant au Larzac qu'aux mobilisations du Grand Ouest.
La construction de l’aéroport écartée, la question de l’avenir de la ZAD est sur toutes les lèvres. À brève échéance, le mouvement d’occupation fait preuve de bonne volonté en libérant la route RD281, dite « route des chicanes ». À plus long terme, les discussions avec l’État ont d’ores et déjà commencé, avec pour objectif de trouver une solution pérenne pour tous les occupants d’ici au 31 mars.
Au lendemain de la décision du gouvernement de ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les habitant·e·s du bocage nantais, pour certain·e·s en lutte depuis des décennies, ont encore du mal à croire à la nouvelle. Le soulagement et la joie sont présents, mais d’autres questions affleurent déjà.
Édouard Philippe a annoncé mercredi l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et l’évacuation de la ZAD au printemps prochain. L’exécutif peut s’enorgueillir de trancher une question à laquelle se sont heurtés tous les gouvernements. Déjà, les pro-aéroport dénoncent un « déni de démocratie ».
Le gouvernement abandonne le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Depuis des semaines, l’exécutif a préparé en coulisses cette décision qui met fin à des années de conflit.
Une vingtaine d’associations, syndicats et partis politiques s’engagent publiquement en faveur d’un maintien de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en cas d’abandon du projet d’aéroport. La décision du gouvernement est attendue d’un jour à l’autre.
Que va devenir la ZAD ? Celles et ceux qui occupent le territoire depuis dix ans veulent en faire une zone d’expérimentations où paysans et anciens squatteurs cohabiteraient. Ils se disent prêts à en discuter avec l’État. Entretien vidéo.
D’ici le 1er décembre, les médiateurs chargés par le gouvernement de proposer des solutions au conflit de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes doivent rendre leur rapport. Après s’être préparés à se défendre contre leur évacuation, des zadistes cherchent le système qui leur permettrait de rester.
Autour des gares de métro du Grand Paris, de nouveaux quartiers doivent sortir de terre. Une « révolution urbaine », promet le maître d’ouvrage. Mais à quel prix ? À Aubervilliers, des habitant.e.s expulsé.e.s dénoncent l’impact du futur chantier.
La moitié des passagers de la future ligne 17 du Grand Paris Express iront à EuropaCity. Est-il pertinent d’y investir 3 milliards d’euros ? Pas sûr, et pas tout de suite, prévient l’État qui veut réduire sa dette. Mais les élus locaux protestent.
La ville de Gonesse doit modifier ce lundi 25 septembre son plan d’urbanisme pour autoriser l’urbanisation de la zone où doit ouvrir le centre commercial et de loisirs EuropaCity.