Deux BD racontent avec intelligence, verve et justesse les combats de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. L’une, La Recomposition des mondes, d’Alessandro Pignocchi, tout en défense et en autodérision, l’autre, La ZAD c’est plus grand que nous, de Thomas Azuélos et Simon Rochepeau, en hommage critique et grave. Ces livres s’affrontent au difficile exercice du récit de luttes.
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ÉcrireÉcrire, dessiner ou filmer les luttes des autres est un exercice risqué. D’abord parce que la situation à décrire est complexe : il faut expliquer pourquoi et comment une mobilisation se forme, en s’appuyant sur les propos de ses protagonistes. C’est la première épreuve : raconter de la façon la plus plurielle, la plus fractale possible, pour ne pas servir un·e leader, une personnalité charismatique, un discours plus séduisant qu’un autre. Mais il faut aussi rendre compte des faits qui ont précédé cette colère, en les reconstituant par ses propres moyens.