Neuf enfants placés par l’ASE, entre 2010 et 2017, sont venus témoigner au tribunal de Châteauroux. « Frères et sœurs » de circonstance, ils ont fait face à leurs anciennes familles d’accueil, qui n’ont jamais obtenu l’agrément nécessaire pour les héberger, et les ont pour certaines violentés. La procureure a requis 7 ans d’emprisonnement pour les deux principaux mis en cause.
D’après nos informations, les investigations menées dans l’affaire du meurtre de la fillette de 3 ans, tuée en septembre 2023, attestent qu’une proche de la famille a tenté d’alerter les autorités, quelques jours avant le décès. Son appel n’a pas pu être traité correctement.
Samedi, des dizaines de personnes se sont rassemblées en mémoire des enfants de Sekina, tués par leur père alors qu’elle venait de déposer plainte pour violences conjugales. Des associations dénoncent la chape de plomb qui entoure encore ces crimes.
La reprise de travaux sur les défaillances de la protection de l’enfance, stoppés net par la dissolution, a été votée mercredi à l’unanimité. À gauche, certains exigent que soient pointées les responsabilités ministérielles dans les maltraitances infligées aux enfants.
Dans une décision rendue lundi, le tribunal correctionnel de Lille a déclaré une ancienne directrice et une infirmière coupables de violences sur des bébés. Elles se voient interdire d’exercer pendant trois et cinq ans.
Des violences de toutes sortes, dont sexuelles : c’est ce que révèlent avoir vécu des dizaines d’enfants placés par l’aide sociale à l’enfance du Nord chez des familles d’accueil qui ne disposaient pas d’agrément. Dix-neuf personnes doivent être jugées pour ces faits prochainement.
Une manifestation inédite a rassemblé, mercredi à Paris, des professionnels de toute la France chargés de protéger les enfants en danger. Ils dénoncent le « délabrement » du secteur et l’absence de ministre dédié à la « grande cause nationale » décrétée par Emmanuel Macron.
Une ex-directrice de crèche est jugée lundi à Lille pour violences sur mineurs, au côté d’une ancienne infirmière. Alors que l’entreprise est au cœur du livre du journaliste Victor Castanet sur les dérives des crèches privées, Mediapart a pu se plonger dans ce dossier judiciaire en exclusivité.
Les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse sont appelés à la grève, jeudi, par une intersyndicale qui dénonce des restrictions surprises mises en œuvre au creux de l’été. Décisions que des adolescents risquent de payer cash.
Le titre de son livre, « Les Ogres », dit la gravité du système de maltraitances mis au jour. Pour Mediapart, le journaliste revient sur son enquête et détaille les pratiques néfastes d’« optimisation des coûts » appliquées dans certains groupes.
Des mineurs maltraités censés bénéficier d’éducateurs ou de placements ne voient rien venir avant des mois, voire des années. Alors que les Assises de la protection de l’enfance se tenaient les 27 et 28 juin à Lyon, des magistrats décrivent les conséquences de ces délais indignes.
Des députées de la commission d’enquête sur la protection de l’enfance ont débarqué, vendredi, dans un établissement du Puy-de-Dôme aux conditions d’accueil extrêmement dégradées. Parmi les bébés placés là, certains restent bloqués plus d’un an et souffrent de dépression. Mediapart y était.
La vénérable institution concentre toutes les difficultés du secteur. Enfants parfois logés en camping à l’encontre de toutes les règles, violences entre jeunes, administration inadaptée des religieuses... Sans oublier le manque de moyens et de bras.
À quatre mois des JO, la Commission nationale consultative des droits de l’homme alerte sur l’urgence à mieux prendre en charge les victimes de « traite des êtres humains », mineures la plupart du temps, forcées à commettre des délits, trop souvent traitées comme des délinquants.
Une juge d’instruction a décidé, le 20 mars, de renvoyer devant le tribunal deux camarades de classe d’Evaëlle, morte en 2019, pour des faits de « harcèlement ». Mais aussi sa professeure de français. Pour comprendre ce choix, Mediapart s’est plongé dans le dossier.
Une commission d’enquête sur les défaillances de l’Aide sociale à l’enfance devrait débuter ses travaux début avril. Mardi soir, un « comité de vigilance » d’anciens enfants placés s’est réuni pour organiser la mise sous pression des députés. Objectif : ne pas rater l’occasion d’une réforme radicale.