Enfances Reportage

Marche blanche pour Ginger et Seydou : « Les infanticides sont un fléau que la société refuse de voir »

Samedi, des dizaines de personnes se sont rassemblées en mémoire des enfants de Sekina, tués par leur père alors qu’elle venait de déposer plainte pour violences conjugales. Des associations dénoncent la chape de plomb qui entoure encore ces crimes.

Mathilde Mathieu

C’était il y a six mois. Ce jour-là, pendant que les enfants sont à la crèche, Sekina part au commissariat déposer plainte pour des violences qu’elle subit de la part du père, D., son conjoint depuis sept ans. Effrayée ensuite à l’idée de rentrer, elle se réfugie chez sa sœur, puis envoie quelqu’un chercher des affaires et ses médicaments à la maison. En pleine nuit, ayant compris que c’était fini, D. embarque Ginger, 3 ans, et Seydou, 20 mois, dans sa voiture et roule jusqu’à un champ, où il les tue avec un couteau de cuisine.

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