Sous pression des marchés, Donald Trump a renoncé pour 90 jours à ses droits douaniers réciproques, sauf pour la Chine. La guerre commerciale mondiale engagée par la présidence américaine a déjà fait une première victime : les bons du Trésor américains. Une menace pour la stabilité financière mondiale.
Soumis au bras de fer entre Donald Trump et la Fed, la banque centrale des États-Unis, les marchés financiers ont encore reculé en Europe et en Asie lundi 7 avril. L’hypothèse d’une crise de grande ampleur ne peut pas être écartée.
Depuis la « trahison » états-unienne, les pressions s’accentuent en Europe pour utiliser les avoirs russes gelés, soit pour aider la défense ukrainienne, soit pour financer le réarmement européen. Mais de redoutables incertitudes pèsent sur cette décision.
Les ravages causés par les incendies de Los Angeles remettent en lumière les coûts stratosphériques des dérèglements climatiques. Sans politique réelle de lutte contre le réchauffement, le monde risque de ne plus être assurable.
Sans attendre la prise de pouvoir officielle de Donald Trump, les marchés financiers ont déjà engagé une vaste reconfiguration, en prévision de la politique qu’entend mener le futur président des États-Unis. Les répercussions sont mondiales. L’Europe est en première ligne.
En hausse depuis le début de l’année, le bitcoin explose depuis que Trump a remporté l’élection présidentielle américaine. Les cryptomonnaies, un temps présentées comme dissidentes, sont désormais adoubées par les institutions.
Le renversement du gouvernement Barnier place la France un peu plus sous la pression des marchés. Plus que la dégradation économique, c’est l’instabilité politique, née de la dissolution de juin, qui est sanctionnée par les investisseurs. La BCE se tient pour l’instant à distance de cette crise intérieure.
La start-up Alan, entreprise chouchoutée par le chef de l’État, va fournir la complémentaire santé des agents de ces institutions symboliques. Les mutuelles classiques ont perdu ces marchés au profit d’un nouveau venu au modèle économique fragile, soutenu par de gros acteurs financiers internationaux.
Signal d’une défiance croissante, pour la première fois depuis 2007, les taux d’intérêt français sont plus élevés que ceux de l’Espagne. Le gouvernement n’est pas à l’abri d’un scénario à la Liz Truss, la première ministre britannique poussée dehors par les marchés.
En mettant son veto à un rapprochement transfrontalier entre la Commerzbank et le groupe italien UniCredit, le chancelier allemand Olaf Scholz tue dans l’œuf le projet d’union bancaire et de capitaux, censée être la pierre angulaire de la relance européenne.
La baisse des taux d’intérêt américains a mis le monde financier en pâmoison : la Fed donne le signal de la fin des politiques monétaires restrictives. Dans les faits, le pilotage court-termiste des banques centrales alimente une spéculation pour le seul profit des financiers.
Désignée comme une des responsables de la déroute boursière du 5 août, la Banque du Japon promet de ne plus augmenter ses taux. Mais le monde financier veut plus : revenir au Japon comme aux États-Unis à une politique monétaire ultra-accommodante.
Numéro deux de la CDC, Olivier Sichel a démissionné de la fonction publique et a aussitôt été réembauché avec un contrat de droit privé. Mediapart, qui avait saisi la Cada, est parvenu à l’obtenir. Il offre à son bénéficiaire des indemnités de départ sulfureuses, proches de celles en vigueur dans les groupes du CAC 40.
Une enquête de Mediapart et de ses partenaires révèle que les fonds « durables » gérés en France ou contrôlés par les banques françaises ont investi plus de 21 milliards d’euros dans les entreprises parmi les plus émettrices de CO2 au monde, dont 8,8 milliards dans le pétrole.
Une enquête de Mediapart et de ses partenaires révèle que les fonds d’investissement « durables » vendus en Europe ont investi 87 milliards d’euros dans 200 entreprises parmi les plus émettrices de CO2 au monde, en profitant du laxisme de la réglementation européenne.
Nos champions nationaux, dont les bénéfices s’élèvent à 153,6 milliards d’euros en 2023, sont devenus des groupes hors sol. Leur pouvoir de marché leur a permis de maximiser leurs profits, faisant porter les conséquences de l’inflation par tous les autres. Est-il encore justifié de mener des politiques publiques qui les favorisent ?