Sous la pression de toutes les autorités de régulation, UBS accepte de racheter sa rivale pour 3 milliards de francs suisses. Le gouvernement helvétique apporte 9 milliards de garantie, avec l’espoir de restaurer la confiance.
Après la Silicon Valley Bank, la deuxième banque suisse est à son tour dans la tourmente. Considérée jadis comme une institution, elle est devenue un maillon faible du système bancaire. Elle entraîne à sa suite les banques européennes. Les banques centrales paient leur trop grande complaisance à l’égard du secteur financier.
La plus importante faillite bancaire américaine depuis 2008 signe le début du bilan d’une décennie d’argent gratuit. Avec la hausse des taux, les banques se retrouvent avec des réserves dévalorisées. Et les autorités de régulation ont fermé les yeux. La Fed est aujourd’hui face à un dilemme : continuer sa lutte contre l’inflation en augmentant les taux, ou lever le pied pour éviter de trop déstabiliser le système bancaire.
Quinze investisseurs qui y ont perdu des fortunes portent plainte contre la première plateforme mondiale d’échange de cryptoactifs, pour laquelle la France a déroulé le tapis rouge. Ils lui font grief de n’avoir pas respecté la réglementation française, ce qu’elle conteste.
Bruno Le Maire a confié au patron de l’institution publique le soin d’assurer son propre intérim. Une décision qui semble déroger au Code monétaire et financier. Plaçant ses fidèles aux postes clés, Emmanuel Macron est aussi un président désinvolte qui laisse se multiplier ces situations d’intérim.
En huit jours, la deuxième plateforme mondiale d’échange de cryptomonnaies a été acculée à la faillite. La rivalité entre son fondateur, Sam Bankman-Fried, et celui de Binance, Changpeng Zhao, autour de l’enjeu d’une régulation, a précipité la chute de cet empire financier virtuel. Les autorités américaines commencent à découvrir les coulisses d’un univers à haut risque.
Ancien conseiller à Matignon, Nicolas Namias, le nouveau président du groupe bancaire BPCE, est un cas d’école montrant les relations incestueuses qu’entretiennent le monde de la finance et la haute fonction publique dans notre pays.
Grâce à une justice négociée, la deuxième banque suisse, poursuivie pour blanchiment de fraude fiscale et démarchage illégal, se voit infliger une amende huit fois inférieure à celle d’UBS, accusée des mêmes fautes. Une décision qui minimise la criminalité en col blanc.
Plusieurs cadres travaillant pour le gendarme des marchés financiers sont partis poursuivre leur carrière dans des secteurs qu’ils étaient supposés réguler, sans que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique soit saisie. Au même moment, l’Élysée envisage de porter à la tête de l’AMF une figure connue de la finance.
Samedi 18 juin, le bitcoin est passé sous les 20 000 dollars pour la première fois depuis décembre 2020. La semaine a été terrible pour un marché des cryptoactifs qui voit ses fondements remis en cause.
Seule en Europe, l’autorité des marchés financiers a accepté le 4 mai d’enregistrer Binance, une des plus grandes plateformes d’échange de cryptomonnaies, depuis empêtrée dans le krach et accusée de blanchiment. Pis : la directrice adjointe des affaires juridiques de l’AMF a été embauchée par Binance.
Redoutant une assemblée générale plus problématique que prévu, la direction du groupe a fait pression sur l’actionnariat salarié pour qu’il revienne sur son refus de changement de statuts, afin de faire front commun pour imposer la présidence de Jacques Aschenbroich. Au mépris de toutes les règles de gouvernance et avec l’appui, comme chez Engie, de la CFDT.
Selon la dernière note de l’Observatoire des multinationales, les groupes du CAC 40 ont versé l’an dernier à leurs actionnaires plus de 80 milliards d’euros en dividendes et en rachats d’actions. Une belle santé favorisée par les aides publiques et les suppressions d’emplois.
Un fonds lancé par la Banque publique d’investissement, ouvert aux souscripteurs apportant au moins 5 000 euros, a dégagé en neuf mois un rendement de 43 %, grâce à une forte décote des actifs publics. Une opération financière qui symbolise la politique économique du quinquennat Macron.
La Sfil, une discrète banque publique qui assure les financements des bateaux achetés en France par le groupe MSC, s’est réjouie en 2020 de bénéficier du « soutien » du secrétaire général de l’Élysée. Ce dernier a des liens familiaux avec les Aponte, les principaux actionnaires de MSC.
L’OPA lancée par BPCE sur Natixis aurait été entachée d’irrégularités, selon des actionnaires minoritaires : des pressions auraient été exercées par la direction pour contourner un premier vote défavorable à l’offre. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a pourtant tout fait pour faciliter l’opération.