Des transactions hors norme autour du titre Natixis sont intervenues, avant que l’établissement ne fasse l’objet d’une OPA, lancée par sa maison mère BPCE. « Le calendrier a été accéléré en raison de cette suspicion de fuite », a admis le patron de la banque, Laurent Mignon, lors d’un comité de groupe extraordinaire.
La banque d’investissement, filiale du groupe BPCE, a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à 7,5 millions d’euros, correspondant à la peine maximale encourue.
BPCE lance une OPA sur sa filiale Natixis pour la retirer de la Bourse. C’est l’épilogue d’un naufrage bancaire prévisible depuis 2006, qui a spolié des millions d’épargnants. Le tribunal correctionnel de Paris doit rendre le 24 juin son jugement sur la banque, poursuivie pour diffusion d’information fausse ou trompeuse.
Cette année, les plus grands groupes français ont distribué plus de dividendes qu’ils n’ont réalisé de profits. Selon l’Observatoire des multinationales, beaucoup ont aussi été gavés d’aides publiques et ont multiplié les plans sociaux, tout en augmentant leurs PDG.
La faillite du fonds Archegos a mis le monde financier en ébullition. Des banques font face à des pertes qui se chiffrent en milliards. Cette nouvelle débâcle illustre l’opacité des hedge funds, adeptes des produits dérivés. La finance est toujours hors contrôle.
Une semaine après l’explosion du cours d’une entreprise de jeux vidéo, qui a mis des fonds à genoux, le monde financier cherche encore l’interprétation à donner à cet événement. La revanche des petits contre les élites ? Une mise à sac de Wall Street comparable à celle du Capitole ? Ou les signes avant-coureurs de marchés financiers à bout de souffle ?
Pendant des décennies, la place de Londres a capté l’essentiel des transactions financières de l’Europe. Avec le Brexit, l’Europe entend voir revenir les activités liées à l’euro sur le continent. Mais la City résiste.
Après avoir accumulé des pertes, l’ex-directeur général de la banque, François Riahi, est parti avec un chèque de 4,1 millions d’euros. Son successeur, Nicolas Namias, est l’un des symboles de la colonisation des sommets de l’État par la finance : il a été conseiller à Matignon et porte une lourde responsabilité dans l’échec de la réforme bancaire voulue par Hollande.
En interdisant aux banques tout versement de dividendes et rachat d’actions jusqu’au début de 2021, la Banque centrale européenne souligne l’ampleur du choc économique provoqué par la pandémie. Des risques que les banques européennes, préoccupées par leurs profits, ont du mal à inscrire dans leurs comptes.
Le président de la banque Arkéa refuse d’annoncer publiquement l’échec de son projet d’indépendance vis-à-vis du Crédit mutuel, mais il rend les armes. Devant des cadres dirigeants, il a annoncé qu’il va « prendre du recul » et « réduire très sensiblement » sa « présence » et son « interaction avec l’entreprise ».
Par sa politique monétaire, la Banque centrale européenne favorise les groupes riches. Au travers d’une émission obligataire historique, le groupe LVMH en est l’un des principaux bénéficiaires. La députée européenne (FI) Manon Aubry s’insurge contre ces largesses.
Alors que quelques patrons ont décidé de réduire leurs bonus en cette période de crise, le directeur général de Natixis roule plus que jamais sur l’or. Les résolutions soumises au vote des actionnaires fixent sa rémunération pour 2020 à plus de 1,9 million d’euros.
Le choc économique provoqué par la pandémie va mettre à l’épreuve tout le système bancaire international. Les banques américaines s’y préparent en constituant d’énormes réserves. Les banques européennes tergiversent, fragilisées par leurs choix passés.
Bruno Le Maire a demandé aux entreprises qui font payer leurs salaires par l’État via le chômage partiel de ne pas servir de dividendes à leurs actionnaires. Beaucoup de groupes du CAC 40 ne respectent pas la consigne.
Les 171 cadres dirigeants de la banque bretonne ont perçu chacun une rémunération moyenne de 379 491 euros en 2018, via une mystérieuse société anonyme qui n’a pas grand-chose à voir avec le statut mutualiste ou coopératif.
La Banque publique d’investissement fait naufrage. Créée pour soutenir les projets d’investissement de long terme, elle va mobiliser de l’argent public pour voler au secours des groupes du CAC 40 dont les cours boursiers ont baissé.